À la fin du mois de mai, Jean-Yves Queinnec a exécuté un geste de salut nazi en prononçant les mots « Heil Hitler » au centre culturel de Rosporden. Cet incident s’est produit lors d’une réunion publique mise en place par la section concarnoise de la Ligue des Droits de l’Homme.
Un ancien membre du Front national jugé pour geste nazi et propos haineux
Un ancien sympathisant du Front national, aujourd’hui connu sous le nom de Rassemblement National (RN), a été sanctionné par le tribunal de Quimper, jeudi 14 novembre, selon un rapport de France Bleu Breizh Izel. L’homme a écopé de six mois de prison, assortis d’un sursis, pour avoir fait l’apologie de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Un incident lors d’une réunion à Rosporden
Le 31 mai, à Rosporden dans l’espace culturel, Jean-Yves Queinnec, retraité de 69 ans et habitant de Saint-Yvi dans le Finistère, s’est illustré par un geste et des paroles qui ont choqué : il a exécuté un salut nazi tout en criant « Heil Hitler ». Cette scène s’est déroulée lors d’une réunion publique organisée par la Ligue des Droits de l’Homme de Concarneau. L’événement avait pour thème l’ascension de l’extrême droite en Bretagne. Erwan Chartier, rédacteur en chef du journal Le Poher, était parmi les invités et s’est ensuite constitué partie civile dans le cadre de ce procès.
Réactions et justification de l’accusé
Au cours de l’audience, Jean-Yves Queinnec, connu pour avoir brigué des fonctions électorales sous l’étiquette du Front national et d’autres formations d’extrême droite, a reconnu les actes incriminés. Néanmoins, il a tenté de se justifier en affirmant : « Les participants avaient le poing gauche levé et ont commencé à chanter l’Internationale. » Il s’est déclaré « provoqué » et se perçoit comme un « patriote nationaliste. » Il a également ajouté : « Quand j’ai fait ce geste, j’étais comme un gladiateur face aux lions. »
Conséquences de la condamnation
Outre la peine de prison avec sursis, Jean-Yves Queinnec est aussi condamné à verser la somme symbolique d’un euro de dommages et intérêts à deux parties civiles : la Ligue des Droits de l’Homme, qui avait pris l’initiative de cette réunion, ainsi qu’à Erwan Chartier.