Des correspondants du secteur politique ont été destinataires de communications envoyées par quelques élus, suggérant, entre autres, de regarder des images de « votre instituteur de primaire ».
La section spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a entamé une investigation suite au piratage des comptes Telegram de plusieurs députés, a annoncé le parquet le vendredi 22 novembre. Le site d’information Politico avait précédemment rapporté que les députés de l’Assemblée nationale avaient été alertés mercredi par les services de sécurité informatique de l’institution par un courriel de mise en garde.
Ce message avait pour but de les informer des « compromissions de comptes » susceptibles de se produire sur cette plateforme de messagerie instantanée. On les mettait en garde du fait qu’un clic sur un lien frauduleux suivi de la saisie de leur numéro de téléphone pouvait conduire au piratage de leur compte Telegram, avec pour conséquence l’envoi par ce dernier de « contenu malveillant ».
Le créateur de Telegram confronté à la justice française
Quelques journalistes spécialisés dans la politique ont, en conséquence, reçu des messages sur Telegram prétendument envoyés par des députés. Ces messages proposaient notamment aux destinataires de visionner des photos de « votre professeur d’école primaire ».
Pavel Durov, le créateur de Telegram, qui a longtemps refusé de transmettre des informations sur ses utilisateurs aux autorités, a été inculpé à Paris à la fin du mois d’août pour différentes infractions en lien avec sa plateforme. Depuis cette mise en examen, Telegram a mis à jour ses règles de modération afin de coopérer plus étroitement avec les organes judiciaires.