Les dirigeants du parti socialiste ont eu des échanges avec Emmanuel Macron en vue de constituer une nouvelle équipe gouvernementale. Parallèlement, La France insoumise a choisi de ne pas prendre part à ces discussions. 42mag.fr a sollicité l’avis de certains électeurs pour savoir si le Nouveau front populaire peut sortir indemne de cette situation.
Le samedi 7 décembre, Emmanuel Macron poursuit ses discussions avec les leaders des différents partis politiques. La veille, il avait notamment rencontré Olivier Faure, à la tête du Parti socialiste. Celui-ci a exprimé sa disposition à engager des discussions avec les représentants macronistes et de droite pour éventuellement former un exécutif, au risque de provoquer des tensions au sein de l’union du Nouveau Front populaire. Cette approche suscite des débats parmi les sympathisants de gauche.
« Diviser pour mieux dominer »
Marcel, un marseillais retraité, est d’avis que s’associer avec les macronistes et la droite pour créer un gouvernement pourrait nuire aux socialistes : « Ils courent à leur perte. Comment vont-ils gérer la situation aux côtés de macronistes ou de membres des LR ? »
« Chez les macronistes il n’y a aucun progrès social ou écologique, absolument rien. »
Michel, retraitéà 42mag.fr
Camille, une étudiante âgée de 21 ans, considère la démarche malhonnête. Pour elle, les socialistes risquent de tourner le dos aux principes qui ont convaincu les électeurs du Nouveau Front populaire. « Cela signifie converser avec un gouvernement qui a dialogué avec l’extrême droite, un gouvernement qui a adopté des législations telles que la loi sur l’immigration. Je désapprouve ce cheminement. »
« Mélenchon me dégoûte »
Naby, professeur d’éducation physique, pense qu’Emmanuel Macron pourrait tirer parti de l’intégration du PS dans le futur cabinet ministériel. « C’est la tactique de diviser pour dominer plus facilement », affirme-t-elle. Viviane, une ancienne institutrice, se montre préoccupée par la potentielle fragilisation de la gauche. Fidèle électrice de la gauche et parfois du PS, elle soutient aujourd’hui l’ensemble du Nouveau Front populaire. « Nous avons trouvé la coalition des différentes gauches intéressante. Voir cette union menacée est affligeant. »
Jacques, qui a souvent choisi le bulletin socialiste, pense que le PS devrait entrer au gouvernement et prendre ses distances des Insoumis.
« Pour moi, ce serait positif. Mélenchon me dégoûte autant que Le Pen. Une personnalité comme Cazeneuve serait idéale. »
Jacquesà 42mag.fr
Jacques verrait d’un bon œil une figure socialiste à la tête du gouvernement pour incliner légèrement ce dernier vers la gauche, tandis que Michel Barnier penchait, selon lui, trop à droite.