Les principaux dirigeants des partis français ont rencontré le président Emmanuel Macron mardi soir pour aborder la dernière crise politique du pays après l’éviction du Premier ministre Michel Barnier. Les dirigeants auraient déclaré que Macron avait pour objectif de nommer un nouveau Premier ministre « dans les 48 heures ». Les dirigeants du Rassemblement national d’extrême droite et de France Insoumise, d’extrême gauche, étaient absents des négociations, les deux partis à l’origine de la motion contre Barnier.
Les chefs de parti qui ont rencontré Macron ont déclaré à l’agence de presse française AFP qu’il avait l’intention de nommer un nouveau Premier ministre dans les 48 heures.
Macron avait réuni les dirigeants des principaux partis politiques au bureau du palais de l’Élysée dans le but de discuter des conditions d’un nouveau gouvernement qui pourrait échapper à la défaite d’un vote de censure au Parlement français sans majorité.
Cet effort pour trouver une voie à suivre intervient alors que les ministres intérimaires se démènent pour clarifier les finances de la France pour 2025, après que l’administration précédente se soit trompée sur ses plans budgétaires de réduction des coûts.
Barnier avait été soutenu par le parti républicain conservateur et le camp centriste de Macron.
Mais l’alliance était loin d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale et a été renversée par une alliance de gauche, comprenant France Insoumise et l’extrême droite RN.
Route rocheuse à venir
On ne sait pas vraiment comment construire une base de soutien plus large pour un nouveau gouvernement.
La personnalité du RN, Marine Le Pen, a déclaré que les dirigeants du parti se réunissaient dans le but de « garder leur place » à la table.
« Ils n’ont pas été ensemble pour trouver comment résoudre les problèmes des Français, mais plutôt pour ‘rester sur le cheval' », a-t-elle déclaré mercredi à la télévision France 2. Même si elle avait été invitée, a ajouté Len Pen, elle aurait je ne suis pas parti.
La plupart des partis ne sont pas disposés à faire des compromis sur des questions qui leur tiennent à coeur, comme la réforme impopulaire des retraites de l’année dernière, ni à ternir leur image auprès des électeurs en cédant du terrain avant d’éventuelles nouvelles élections l’année prochaine.
Le gouvernement français sortant présentera un budget « spécial » pour éviter la fermeture
Dans une lettre cette semaine, les dirigeants socialistes ont déclaré à Macron qu’ils étaient ouverts au « dialogue et à la confrontation des points de vue » pour « trouver une sortie de cette impasse préjudiciable à l’opinion publique française ».
Mais ils ont ajouté qu’ils ne rejoindraient pas un gouvernement technocratique ou dirigé par un Premier ministre de droite, et ont appelé à « un véritable changement de cap politique » sur « les retraites, le pouvoir d’achat et la justice fiscale ».
Il y a peu d’espoir d’une résolution rapide de la crise politique.
Les Verts ont exclu de rejoindre un gouvernement « d’intérêt national », tandis que les Socialistes ont déclaré qu’ils ne serviraient que sous un Premier ministre de gauche – ce qui a été exclu par les conservateurs.