La cheffe du parti Les Ecologistes critique particulièrement le fait que le nouveau Premier ministre ait déjà rencontré Bruno Retailleau, qui a démissionné de son poste de ministre de l’Intérieur.
« Pas de censure initiale prévue »
François Bayrou, fraîchement nommé Premier ministre, a été évoqué par Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti Les Écologistes, lors de son intervention sur France Inter, ce samedi 14 décembre. Elle a affirmé : « Même si une censure préalable n’est pas envisagée, je commence à nourrir des doutes, car depuis son accession, je n’ai pas remarqué de gestes positifs », a-t-elle ajouté suite à sa nomination survenue vendredi à midi.
Marine Tondelier a précisé que dans l’éventualité où François Bayrou, lors de son discours de politique générale, s’engageait à ne pas avoir recours à l’article 49.3 devant l’Assemblée nationale, « on pourrait entamer des discussions ». Cela signifierait, selon elle, « la nécessité de rechercher des majorités parlementaires, permettant alors de discuter des questions de fond ». Selon la dirigeante des Écologistes, « des thématiques communes pourraient émerger, comme la proportionnelle » ainsi que « la question de la justice fiscale ».
Signal initial inquiétant
Cependant, Marine Tondelier a exprimé son inquiétude en déclarant : « Si son premier geste est d’accueillir Bruno Retailleau, cela commence mal, mais il est seul maître de sa décision, et dispose de la possibilité de rectifier le tir ». Le vendredi 13 décembre, après sa prise de fonction, François Bayrou a effectivement rencontré Bruno Retailleau, ancien ministre de l’Intérieur. « Tout cela est une question de symboles et de messages envoyés », a conclu Marine Tondelier.