La création de cette nouvelle entité placerait le groupe à la troisième position parmi les plus importants constructeurs automobiles au monde, juste après Toyota et Volkswagen.
Le constructeur automobile japonais Honda a confirmé le mercredi 18 décembre qu’il étudiait la possibilité de fusionner avec son concurrent Nissan. Cette union pourrait donner naissance au troisième plus grand constructeur automobile au monde, juste derrière les leaders actuels Toyota et Volkswagen. Les constructeurs japonais sont pressés de renforcer leur position sur le marché des véhicules électriques, un domaine où le développement rapide en Chine et en Europe les a pris de court.
« Nous examinons diverses options de coopération dans plusieurs domaines » et une fusion « est l’une des éventualités », a expliqué Honda après que le quotidien Nikkei a annoncé que les deux entreprises allaient entamer des discussions en vue de se regrouper sous une holding commune, avec un protocole d’accord qui devrait être signé « bientôt ». De son côté, Nissan, qui est déjà en partenariat avec Renault, a déclaré que les deux entreprises « explorent différentes pistes de collaboration pour exploiter au maximum leurs compétences respectives ».
Un possible trio Honda-Nissan-Mitsubishi ?
Honda, qui collabore avec Nissan depuis mars dans le cadre d’un « partenariat stratégique », envisage plusieurs options, notamment une fusion, une prise de participation croisée ou la création d’une holding, selon les déclarations de son vice-président, Shinji Aoyama, à Bloomberg. D’après la chaîne japonaise TBS, une annonce officielle pourrait être faite dès lundi.
Honda et Nissan occupent respectivement les deuxième et troisième places parmi les constructeurs automobiles japonais, après Toyota. Selon le Nikkei, Mitsubishi Motors, dont Nissan détient une participation majoritaire, pourrait également être intégré dans la holding. Ensemble, Nissan, Honda et Mitsubishi ont vendu 4 millions de véhicules au cours du premier semestre 2024, contre 5,16 millions pour Toyota.
Nissan, qui traverse une période de difficultés financières, a annoncé en novembre la suppression de 9 000 emplois à l’échelle mondiale et une réduction de sa capacité de production pour répondre à la chute des ventes, en particulier en Chine. De son côté, Honda, confronté à un manque de masse critique, a du mal à avancer sur les technologies pour les voitures électriques. Ses négociations avec General Motors sur le développement conjoint d’un véhicule électrique n’ont pas abouti.