L’ex-ministre de la Justice affirme également qu’il refuserait une place au sein d’un cabinet dirigé par Bayrou.
Le 18 décembre, Marine Le Pen a affirmé dans Le Parisien qu’elle se prépare pour une éventuelle élection présidentielle anticipée. Selon Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice, cette précipitation s’explique par sa crainte de se voir déclarée inéligible. Le parti de Marine Le Pen a récemment été impliqué dans le procès concernant les emplois présumés fictifs des assistants parlementaires du FN, où des peines sévères ont été proposées, incluant cinq ans d’emprisonnement et d’inéligibilité pour elle.
Une stratégie politique accélérée
Dupond-Moretti déclare que Marine Le Pen souhaite accélérer les choses afin de se présenter aux prochaines élections présidentielles. Il qualifie cette approche comme étant un potentiel « danger », et critique son comportement en soulignant le paradoxe entre ses discours sur la démocratie et les pratiques de son parti, qu’il décrit comme « du népotisme pur et simple, typique d’une entreprise familiale ».
Relativiser le poids électoral
L’ex-ministre exprime également son exaspération face à la légitimation du Rassemblement national par le nombre de voix obtenues lors des dernières élections. Il critique l’idée selon laquelle formuler des critiques envers le RN reviendrait à insulter ses électeurs. Pour lui, il est important de rappeler qu’Emmanuel Macron a été réélu grâce à 22 millions de voix. En conclusion, il mentionne qu’il déclinerait une offre de poste dans un éventuel gouvernement dirigé par François Bayrou, bien qu’il ne ferme pas complètement la porte à une future carrière politique.