François Hollande souligne que le problème migratoire est survenu dès que Mayotte s’est détachée des Comores. Il propose d’augmenter la vigilance maritime des forces de sécurité pour freiner l’arrivée des migrants.
François Hollande s’exprime sur la situation à Mayotte après le cyclone Chido
Au lendemain du passage destructeur du cyclone Chido à Mayotte, François Hollande, ancien président de la République et député de Corrèze, a partagé ses réflexions sur 42mag.fr le 18 décembre. Il a commenté les déclarations de Bruno Retailleau, récemment démissionnaire de son poste de ministre de l’Intérieur. Retailleau avait souligné l’impossibilité de reconstruire Mayotte sans aborder la question migratoire, réclamant une attitude plus ferme à l’égard des Comores.
Hollande a déclaré : « Je ne suis pas sûr que c’était le bon moment pour aborder ce sujet, alors que Mahorais et immigrants clandestins subissent les conséquences désastreuses du cyclone Chido. »
Le défi migratoire entre Mayotte et les Comores
François Hollande a insisté sur le fait que « nous vivons dans des régions où la pauvreté se compare malheureusement, et il est vrai que les conditions de vie à Mayotte sont meilleures qu’aux Comores ». Mayotte, bien que le département français le plus démuni, fait face à une crise migratoire persistante avec l’archipel comorien voisin. Selon Hollande, « la question migratoire s’est posée dès la séparation de Mayotte et des Comores, avec les Mahorais voulant rester Français, contrairement au choix des autres ».
Des solutions pour un contrôle renforcé
Pour remédier à cette situation, François Hollande propose des mesures concrètes. Selon lui, « il est crucial de déployer davantage de bateaux de la gendarmerie et de la police, afin d’empêcher l’arrivée de clandestins à Mayotte. » Il a précisé que cette stratégie avait été mise en œuvre durant son mandat présidentiel, mais reconnaît que les flux migratoires perdurent en raison des inégalités de développement. Il a conclu en déclarant : « Il est essentiel de renvoyer les immigrants illégaux vers les Comores, une action qui demeure insuffisante à ce jour. »