L’ex-président de la République avait déposé un recours en cassation concernant l’affaire des écoutes. Dans ce dossier, il avait été reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence, ce qui lui avait valu une condamnation à un an de détention à domicile, sous surveillance électronique.
« Un Tournant Historique »
Le journaliste de Mediapart, Fabrice Arfi, a exprimé une vive émotion ce mercredi 18 décembre sur 42mag.fr. Selon lui, la décision de la Cour de cassation concernant Nicolas Sarkozy est un événement marquant. En rejetant le pourvoi de l’ancien président dans l’affaire des écoutes, la justice rend sa condamnation à un an de prison ferme assorti d’un bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence irrévocable. Fabrice Arfi souligne : « C’est la première fois qu’un chef d’État français est reconnu coupable de corruption. »
« Un Enfermement à Domicile inédit »
L’aspect décisif de cette condamnation, selon le journaliste, réside dans le caractère définitif de la peine. Il explique que désormais, Nicolas Sarkozy devra vivre sous la contrainte d’un bracelet électronique, symbolisant une forme d’incarcération à domicile. Arfi estime que cette affaire pourrait amener la société française, y compris ses politiciens et ses médias, à une profonde réflexion sur leur rapport avec la justice. Il évoque un « long historique judiciaire de la France en matière de violations de l’intégrité publique. »
« Un Constat Alarmant pour les Anciens Dirigeants »
Arfi rappelle également à ses auditeurs que la France a connu plusieurs affaires marquantes impliquant de hauts responsables politiques. Il cite l’exemple de Jacques Chirac, un autre ancien président, qui a lui aussi été condamné pour des infractions similaires. Alain Juppé, qui fut son Premier ministre, a également été impliqué. À présent, Nicolas Sarkozy voit sa culpabilité confirmée de manière irrévocable, tout comme son Premier ministre François Fillon. « Cela signifie que deux présidents de la République et deux chefs de gouvernement sont aujourd’hui définitivement condamnés, » insiste Arfi, soulignant la gravité de la situation.