Un grand nombre de petites et moyennes entreprises dans le domaine de la construction n’ont pas survécu à l’année. En 2024, on assiste à un nombre sans précédent de défaillances d’entreprises, avec des liquidations et des placements en redressement judiciaire. Au total, 67 830 procédures ont été recensées et plus de 250 000 emplois risquent d’être perdus.
Les dirigeants d’entreprise redoutent particulièrement le tribunal de commerce. Cet endroit représente souvent la dernière étape douloureuse, celle où leur entreprise risque d’être mise en liquidation lorsqu’elle fait face à des difficultés insurmontables. Dans une rare opportunité, les caméras de France Télévisions ont pu pénétrer dans la salle d’attente du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Dans cette antichambre d’incertitude, des entrepreneurs, convocation en main, patientent, parfois désespérés par la situation de leurs affaires.
Une procédure source de stress
La majorité des chefs d’entreprise se rendent au tribunal de commerce à contrecœur. Un agent immobilier, qui a choisi de ne pas cacher son identité, a accepté de partager son expérience. Depuis 35 ans, il est à la tête de son agence, mais aujourd’hui, il est menacé par une possible liquidation judiciaire. Il lui manque 12 000 euros pour s’acquitter de sa dette envers l’Urssaf, et il a déjà dû licencier plusieurs de ses collaborateurs, une décision qu’il a trouvée particulièrement pénible. Pour faire face aux juges, il s’est entouré d’un avocat, espérant obtenir un report de son affaire. Avec succès, il obtient un délai supplémentaire d’un mois pour tenter de régulariser sa situation. Malheureusement, tous les entrepreneurs ne bénéficient pas d’une issue aussi favorable.
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