L’organisation de protection des consommateurs demande également la mise en place d’une « commission d’enquête parlementaire » et a adressé une mise en demeure à Citroën pour qu’elle compense « sans attendre » les propriétaires affectés.
Plainte contre les airbags défectueux de Takata : Une crise en France
L’Union Fédérale des Consommateurs, plus connue sous le nom UFC-Que Choisir, a annoncé le mardi 21 janvier via un communiqué adressé à l’Agence Radio France, qu’elle entame une procédure judiciaire pour « pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui », concernant le problème des airbags défectueux fabriqués par Takata. Une analyse menée par la cellule investigation de Radio France a révélé le mercredi 8 janvier qu’au moins une quinzaine de décès en France ont été attribués à l’explosion de ces airbags défaillants. Dès 2016, des avertissements sur leur danger ont été signalés en interne chez Stellantis.
De plus, l’association de défense des consommateurs appelle à la formation d’une « commission d’enquête parlementaire face aux zones d’ombre persistantes dans la gestion plus que chaotique du scandale des airbags Takata ». Considérant l’importance « du scandale et des manquements observés, aussi bien du côté des constructeurs automobiles que des autorités », l’UFC-Que Choisir exige également que l’entreprise Automobiles Citroën procède sans attendre à l’indemnisation des propriétaires touchés pour tous les préjudices subis à cause de l’immobilisation forcée de leurs véhicules, selon ce qui est indiqué dans le communiqué.
Un désordre au détriment de la sécurité
La plainte a été déposée auprès du parquet de Versailles. Près de deux ans après les premières campagnes de rappel mises en place en France, l’UFC-Que Choisir déplore le « manque d’annonce d’une enquête globale par les pouvoirs publics sur l’origine et la responsabilité de ce scandale, incriminant principalement le groupe Stellantis et Citroën ». L’organisation affirme que cette situation « n’est plus tolérable ».
L’affaire est gérée de façon « chaotique », et ce « au mépris des vies humaines ». L’association presse également les parlementaires de « mettre en place une commission d’enquête pour rassembler toutes les informations nécessaires afin de clarifier les responsabilités de chaque intervenant dans l’organisation et la gestion de ce scandale automobile survenu en France ».