Selon Élizabeth Pineau, correspondant à l’Élysée et à Matignon pour Reuters, les déclarations faites par le ministre de l’Économie Éric Lombard au sujet du budget illustrent un certain abandon de la part de l’État à l’approche du scrutin. La journaliste analyse ce changement de cap lors de son intervention dans « La Matinale » sur 42mag.fr, le jeudi 23 janvier.
François Bayrou est-il de nouveau sur la sellette ? La date butoir pour le budget approche rapidement. Le projet doit être voté ce jeudi 23 janvier, dans l’après-midi par le Sénat, avant de revenir à l’Assemblée nationale au début de février. À ce moment-là, les députés pourraient potentiellement renverser le gouvernement avec une nouvelle motion de censure. Ce matin, sur France 2, Éric Lombard, le ministre de l’Économie, a annoncé que le gouvernement ne prévoyait finalement pas, pour l’instant, d’imposer des taxes supplémentaires aux retraités et aux foyers. « Il semble qu’il y ait eu quelques conversations avec la droite », a observé Élizabeth Pineau, journaliste correspondante pour Reuters à l’Élysée et à Matignon.
« Ne pas contrarier, c’est la stratégie de Bayrou »
« Mercredi matin, dans les couloirs du Conseil des ministres, on disait que les 7 heures de travail non rémunérées par an pour la solidarité (…) étaient plus ou moins actées, ce n’est plus le cas », continue la journaliste, en s’appuyant sur les propos du ministre de l’Économie. « Le noyau central s’oppose à l’augmentation des impôts pour les ménages, donc je pense qu’il y a également de la pression de ce côté », ajoute Élizabeth Pineau. « Ne pas contrarier, c’est la stratégie de Bayrou depuis le début. On reste discret et on évite de froisser quiconque », poursuit-elle.
Regardez l’intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus.