Les relations devenant de plus en plus tendues entre l’Office français de la biodiversité et les agriculteurs, les propos récents de François Bayrou ont intensifié le sentiment d’inconfort chez les employés.
Les représentants syndicaux de l’Office français de la biodiversité ont été convoqués à une réunion à Matignon le vendredi 24 janvier. Ce rendez-vous s’inscrit dans une volonté du gouvernement d’apaiser les tensions qui se sont intensifiées à la suite des déclarations de François Bayrou lors de son discours de politique générale. Le Premier ministre a en effet suscité la polémique en décrivant les contrôles effectués par la police environnementale comme une forme d’humiliation. Ce choix de mots a exacerbé un malaise déjà palpable parmi les inspecteurs concernés.
« Des employés paralysés, une vague de haine menaçante pour le futur » : c’est ainsi que l’on peint l’atmosphère régnant au sein de l’institution qui fait l’objet de critiques, depuis plusieurs mois, par certains syndicats agriculteurs. Depuis 2023, près de 80 attaques ciblant directement les bureaux de l’OFB ont eu lieu. Une vingtaine ont été recensées ces derniers jours, allant de portes scellées à du lisier versé devant les bâtiments, sans oublier les intimidations personnelles envers certains agents.
Un appel à la grève prévu pour le 31 janvier
Les syndicats dénoncent un manque de soutien des différents Premiers ministres au fil des années. En 2024, c’était Gabriel Attal, et aujourd’hui c’est François Bayrou : « Quand les inspecteurs de la biodiversité procèdent à des contrôles armés sur une exploitation déjà tendue à cause de la crise, cela revient à les humilier, ce qui constitue une erreur. »
Face à cette situation, les syndicats de l’OFB incitent les agents à rester à l’intérieur des bureaux. Ils ont déposé un préavis de grève pour le 31 janvier, coïncidant avec le dernier jour des élections syndicales dans les chambres d’agriculture, et exigent des excuses publiques de la part de François Bayrou.