Lors de son intervention sur LCI, le ministre a exprimé des opinions contraires à celles du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui avait déclaré que « l’immigration n’est pas une chance pour la France ».
Il semble que cette perspective ne soit pas partagée unanimement au sein du gouvernement. « Nous avons un besoin essentiel d’immigration de travail, c’est un souhait des entrepreneurs », a déclaré Eric Lombard, le ministre de l’Économie et des Finances, lors d’une intervention sur LCI dimanche 27 janvier, affirmant que la France doit « évidemment » continuer d’être une terre d’accueil pour l’immigration. « L’immigration est nécessaire pour pourvoir les postes dans les entreprises, les usines, et les hôpitaux », a-t-il affirmé.
Lorsqu’on lui a demandé si, d’un point de vue économique, la France devait rester un pays d’immigration, il a répondu sans hésitation : « Bien sûr ». Et, alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui plaide pour un durcissement des critères de régularisation, a exprimé que « l’immigration n’est pas une chance pour la France », Eric Lombard a répondu : « Il peut exister au sein d’un gouvernement des avis divergents (…) Ce n’est pas ainsi que je perçois l’immigration ».
« Ramener tout le monde à 62 ans ne sera pas possible »
Questionné à propos du budget qui sera examiné jeudi en commission mixte paritaire par les députés et sénateurs, il a souligné que la proposition de travailler une journée supplémentaire par an sans compensation financière pour couvrir les dépenses sociales a été accueillie « plutôt fraîchement » par de nombreux partis politiques. Cependant, il reste « ouvert à l’idée de chercher des moyens pour accroître le volume de travail ».
Concernant les retraites, Eric Lombard considère que « la capitalisation est une solution très avantageuse, déjà en place pour la fonction publique », mais elle ne sera probablement pas « un point central des discussions » actuelles avec les partenaires sociaux qui cherchent à optimiser la réforme de 2023. Selon le ministre, « ramener tout le monde à 62 ans » par rapport à 64 ne sera pas faisable, mais il juge qu’il est « justifié » que les personnes « qui exercent un travail pénible et qui ont eu des carrières longues pour avoir commencé jeunes puissent partir plus tôt ».