Le 17 mars 2020, lors d’une allocution télévisée, Emmanuel Macron, alors président de la République, décrétait le tout premier confinement du pays en réaction à la pandémie de Covid-19. Cette mesure a été prise deux mois après les premiers signes d’alerte émis depuis la Chine. Les journalistes du quotidien Le Monde ont pu consulter l’enquête des magistrats, à laquelle ils ont dédié un ouvrage intitulé “Les juges et l’assassin”. Ces journalistes ont été invités à s’exprimer sur France Info.
Il y a environ cinq ans, le globe se préparait à affronter la pandémie du Covid-19. En France, le président Emmanuel Macron déclarait un premier confinement en mars 2020, soit plusieurs mois après le début de la pandémie mondiale. Fabrice Lhomme et Gérard Davet, journalistes, ont eu un accès privilégié à un million de pages de l’enquête sur comment la crise sanitaire a été gérée en France : “En tant qu’observateurs, nous pensions que l’État avait réagi aussi rapidement que possible et qu’il avait fait de son mieux, mais nous nous sommes rendu compte en fait que ce n’était pas tout à fait le cas”, explique Fabrice Lhomme.
À l’époque, Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, n’était pas immédiatement prise en compte : “La ministre n’était pas prise au sérieux. Ce qui est plus préoccupant, c’est que nous avons dû faire face à la crise sanitaire de manière totalement désarmée alors que l’enquête judiciaire à laquelle nous avons eu accès montre que nous aurions dû être parfaitement préparés. Et c’est exactement l’inverse qui s’est déroulé”, conclut-il.
Une pénurie de masques aurait-elle pu être évitée ?
À cette époque, une pénurie de masques sévissait. Ce manque a été vivement reproché aux responsables : “On a reproché au ministre Olivier Véran, à Edouard Philippe et à Agnès Buzyn, notamment une partie de ce problème de masques. En 2009, il ne restait que 65 millions de masques (soit un par Français) à la fin de l’année 2019”. Cette situation résulte en partie de choix politiques et de contraintes budgétaires : “Nous avons mis la main sur une note précisant que non seulement ces masques étaient périmés mais qu’ils n’avaient en outre pas été remplacés”, détaille le journaliste du Monde.
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