Luca de Meo, qui occupe le poste de directeur général chez Renault, est convoqué ce mardi devant la commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale pour y être auditionné.
« Si, malheureusement, malgré les sommes investies par Renault, aucun projet de reprise ne se concrétise pour la Fonderie de Bretagne, nous assumerons nos responsabilités. Nous offrirons aux employés concernés un poste équivalent dans l’un de nos sites en France », a annoncé Luca de Meo, directeur général de Renault, le mardi 4 février, lors de son audition devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Luca de Meo a été accueilli par près de 200 manifestants affiliés à la CGT au Palais-Bourbon. Ceux-ci critiquent la posture du constructeur automobile, qui fut le principal client du site et en fut également le propriétaire jusqu’en 2022. Ils reprochent à Renault de ne pas vouloir garantir un volume minimal de commandes de pièces, condition indispensable selon eux pour attirer un repreneur potentiel. En réponse aux députés, Luca de Meo a présenté cette proposition de reprise, rejetant toute responsabilité de Renault dans les déboires de la Fonderie de Bretagne.
« Renault a engagé jusqu’à 35 millions d’euros pour faciliter une reprise »
Dans cette affaire, « Renault a mis en jeu jusqu’à 35 millions d’euros pour faciliter un plan de reprise en faveur de 350 salariés », a expliqué Luca de Meo. Il a questionné : « Peut-on raisonnablement exiger d’une entreprise, même d’envergure comme Renault, de supporter seule les conséquences d’une transition qui est avant tout un choix partagé par tous ? Est-il juste que Renault endosse l’échec de la gestion de la Fonderie de Bretagne ? », s’est-il interrogé.
La Fonderie de Bretagne, localisée à Caudan à environ dix kilomètres au nord de Lorient, dans le Morbihan, a été placée en redressement judiciaire le jeudi 23 janvier par le tribunal de commerce de Rennes, conformément au souhait exprimé par la direction de l’ex-filiale de Renault. Le tribunal a déterminé que la période d’observation se terminerait le 23 juillet 2025. Au total, 350 postes sont concernés par cette situation.