Jeudi 6 février, le climat à l’Assemblée nationale s’est intensifié en raison de la question de Mayotte. La droite a soutenu une proposition de loi visant à rendre plus strictes les conditions du droit du sol. De leur côté, les membres de la gauche ont dénoncé ce projet, le qualifiant de xénophobe.
Un brouhaha sans précédent. Au sein de l’Assemblée nationale, les discussions concernant le principe du droit du sol à Mayotte ont été perturbées par de nombreux incidents, avec des échanges animés dès l’ouverture des débats sur la loi. « Nous sommes totalement contre une loi que nous considérons comme xénophobe. Où étiez-vous durant les fêtes, tandis que nous, les membres de La France insoumise, parcourions la région pour collecter des dons, de l’eau et des vivres? », a déclaré le député de La France insoumise, Sébastien Delogu. En réponse à ce commentaire, la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, représentante du groupe Liot, a rétorqué : « Nous avons tout perdu, et vous vous contentez de vous vanter de votre pseudo-charité. Quand on est au plus bas, on compte ceux qui sont vraiment des amis, et les ennemis finissent par laisser tomber leurs masques. »
Nouvelles confrontations en fin de journée
Aux environs de 18h30, les tensions sont montées d’un cran suite aux remarques du rapporteur de la loi, Philippe Gosselin, adressées à deux députées de La France insoumise : « Je voudrais m’adresser à Madame Obono et Madame Panot concernant les leçons qu’elles pensent pouvoir nous donner sur notre façon de gérer nos priorités législatives. Peut-être pourriez-vous vous occuper de vos propres priorités. Je vous dirais même : ‘Concentrez-vous dessus' ». Ces déclarations ont indigné les représentants de la gauche.
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