Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de loi introduite par des députés de droite, cherchant à renforcer les limites du droit du sol à Mayotte. Cette session a été marquée par de vifs débats. Par ailleurs, les membres des Républicains ont clairement exprimé leur désir d’appliquer ces mesures à l’échelle nationale.
Jeudi, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à renforcer les restrictions liées au droit du sol à Mayotte, initiative décrite comme une « urgence vitale pour les Mahorais », selon François-Xavier Bellamy. Ce dernier, eurodéputé et chef de file des Républicains au Parlement européen, a vivement critiqué « la position de la gauche », qu’il accuse de « se moquer de la souffrance des gens ».
La proposition, introduite par les Républicains dans le cadre de leur initiative parlementaire, vise à durcir l’accès à la nationalité française à Mayotte. Elle propose que pour obtenir la nationalité, un enfant doit avoir ses deux parents résidant légalement en France depuis au moins trois ans. Cela représente un changement important par rapport à la loi de 2018, qui exigeait seulement trois mois de résidence et pour un seul des parents.
« L’impact de l’immigration sur notre pays »
Selon l’eurodéputé, cette mesure est nécessaire pour mettre fin à « l’attraction » exercée par le droit du sol à Mayotte. Il affirme qu’elle fournissait à de nombreux Comoriens « l’opportunité d’assurer la nationalité française pour leur enfant ». Cette initiative a été fortement critiquée par la gauche, qui accuse les Républicains de transformer Mayotte en un « terrain d’expérimentation ». François-Xavier Bellamy rétorque que cette attitude démontre que « [la gauche] se moque de la souffrance des gens » et « des Français les plus vulnérables », ajoutant qu’il est « outré ».
Pour le chef de file des Républicains, élargir ces restrictions à l’ensemble du pays est une idée qu’il défend. François-Xavier Bellamy explique que, selon lui, « le droit du sol n’est plus viable » et que « l’immigration a grandement perturbé notre pays », rendant « difficile la reconstruction de l’unité nationale ». Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine pour Les Républicains, a reconnu sur 42mag.fr que l’application de cette loi à l’échelle nationale « demeure un objectif » pour le parti.
Jeudi, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a exprimé le souhait d’initier « un débat public » sur le sujet et propose une réforme constitutionnelle, envisageant un référendum ou un débat lors de l’élection présidentielle de 2027. Toutefois, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a exprimé son opposition à cette idée vendredi. De son côté, le Premier ministre François Bayrou a jugé que se limiter au droit du sol serait « trop étroit ». Il prône donc un débat « plus large », englobant la question fondamentale de « ce que signifie être Français ».