Un témoignage récent d’une ex-professeure de Bétharram met davantage en difficulté François Bayrou ainsi que sa conjointe. Selon ses déclarations, elle aurait informé François Bayrou, qui occupait à l’époque le poste de ministre de l’Éducation nationale, des événements survenant dans l’école.
Depuis une quinzaine de jours, François Bayrou se défend d’avoir jamais eu connaissance des actes de violence rapportés à Bétharram, situé dans les Pyrénées-Atlantiques. Toutefois, un nouveau témoignage a émergé le vendredi 21 février, jetant un doute sur ses propos. Ce témoignage provient de Françoise Gullung, une ancienne enseignante de mathématiques qui a exercé entre 1994 et 1996. Elle relate, entre autres, un épisode impliquant Élisabeth Bayrou, épouse de François Bayrou et enseignante de catéchisme à cette époque.
Multiplication des signalements de mauvais traitements
D’après la professeure de mathématiques, un jour où toutes deux se croisaient dans un couloir, elles auraient entendu à travers le mur des bruits indiquant qu’un élève se faisait frapper. Françoise Gullung décrit la scène : « On entendait un adulte crier sur un enfant, le bruit des coups, et les supplications de l’enfant. » Françoise Gullung affirme avoir alors voulu intervenir pour stopper ce qui se passait. Il est affirmé qu’Élisabeth Bayrou aurait répondu avec des paroles semblables à : « Ces enfants-là, il n’y a rien à faire. »
À cette période, la professeure de mathématiques affirme avoir lancé de nombreux avertissements concernant la maltraitance aux autorités compétentes et aurait même directement sollicité François Bayrou en personne, alors ministre de l’Éducation nationale, lors de sa visite à Pau en 1995. Elle se souvient qu’il lui aurait alors répondu : « Mais non, c’est exagéré… » De son côté, le Premier ministre évoque ce qu’il considère comme une « escalade du scandale ».
Regardez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus