Depuis deux décennies, la série invite les joueurs à prendre le rôle de chasseurs de créatures dans un monde merveilleux habité, entre autres, par des dragons.
Solidarité, monstres géants et armes impressionnantes : la série de jeux vidéo Monster Hunter se prépare à libérer ses créatures féroces ce vendredi 28 février. Les créateurs ont dévoilé quelques ingrédients de la formule qui a transformé le jeu en un « succès mondial ».
Cela fait plus de deux décennies que cette saga permet aux joueurs de devenir des chasseurs dans un monde enchanteur peuplé de dragons et autres créatures. Le dernier titre, Monster Hunter Wilds, disponible sur PC, PS5 et Xbox Series, ne fait pas exception. Les participants sont toujours invités à collaborer pour affronter ensemble les ennemis les plus redoutables.
« Esprit d’équipe »
« L’aspect coopératif du jeu d’action est quelque chose que nous ne délaisserons jamais », affirme Yuya Tokuda, le directeur du jeu. « C’est véritablement ancré dans l’identité de notre série ». Les longues files d’attente lors des salons de jeux pour essayer le jeu et l’engouement lors d’un week-end de test en ligne en octobre dernier montrent bien l’attente des fans depuis Monster Hunter World, sorti il y a sept ans.
« Cela ne nous met pas de pression supplémentaire », déclare en souriant Ryozo Tsujimoto, producteur de longue date, lors de son passage en Europe avant la sortie. Au contraire, « c’est un indicateur précieux qui nous permet d’analyser les tendances et réactions » des joueurs et de « voir ce qui peut être amélioré », ajoute-t-il.
Pour cette nouvelle édition, le directeur promet une « expérience encore plus fluide », sans interruption entre le camp de base et l’univers ouvert habité de nouvelles créatures. « Pouvoir intégrer autant de monstres évoluant autour des joueurs » a représenté « un défi en termes de programmation », confie Yuya Tokuda.
Une sortie à l’échelle mondiale
L’objectif est ambitieux : avec plus de 108 millions de copies écoulées depuis la sortie du premier jeu en 2004 sur PlayStation 2, Monster Hunter est un pilier pour Capcom, l’éditeur japonais, aux côtés de la série Resident Evil et ses intrigues zombiesques.
« À l’origine, nous n’avions pas de planification qui permettait de sortir le jeu simultanément dans le monde entier », explique Yuya Tsujimoto, évoquant notamment les défis liés à la traduction dans diverses langues.
Par conséquent, « non seulement les joueurs occidentaux recevaient le jeu plus tard, mais toutes les informations sur son contenu étaient déjà divulguées », analyse-t-il, ce qui a conduit l’entreprise à se réorganiser pour garantir une sortie globale, désormais courante dans l’industrie.
L’essor du jeu en ligne et la possibilité de se connecter avec des compagnons de jeu dans le monde entier ont également élargi la base de joueurs à chaque nouvel épisode, « ce qui nous a permis de passer d’un statut de niche en Occident à un succès mondial », explique le producteur, faisant remarquer que désormais, la série a plus d’adeptes à l’extérieur du Japon.
Exploration au-delà du domaine vidéoludique
Mais les ambitions des créateurs de Monster Hunter Wilds dépassent désormais le simple cadre du jeu vidéo. « Il y a encore beaucoup de gens qui ne connaissent pas » cet univers, observe Ryozo Tsujimoto. « Notre défi est d’atteindre encore davantage de personnes ».
Un premier film, sorti en 2020, n’a cependant pas rencontré le succès escompté, peinant à convaincre à la fois le public et les critiques. Cela n’a pas découragé pour autant le producteur, qui insiste sur le fait que l’expansion sur d’autres supports « est toujours envisagée ». Toutefois, « cela ne signifie pas que nous ayons une sortie spécifique en tête pour le moment », tempère-t-il.
Bien que discrets sur leurs projets futurs, notamment concernant une possible sortie de Monster Hunter Wilds sur la prochaine console Switch 2 de Nintendo prévue pour 2025, les créateurs travaillent déjà sur de nouvelles idées. « Nous avons encore de nombreuses créatures en réserve », plaisante Yuya Tokuda.