Dans l’émission Tout Public diffusée le vendredi 28 février 2025, trois personnalités du cinéma ont été mises à l’honneur. Félix Kysyl, acteur révélé dans le film « Miséricorde », a reçu une nomination pour le César de la meilleure révélation masculine. Parallèlement, Julien Colonna, qui a dirigé le film « Le Royaume », a été proposé pour le César du meilleur premier film. Enfin, Julie Allione, en tant que directrice de casting pour des œuvres telles que « Diamant brut », « Miséricorde » et « Borgo », a également vu son travail reconnu avec plusieurs sélections.
Alors que la cérémonie des César s’apprête à débuter, Tout Public accueille trois personnalités du cinéma français. L’acteur Félix Kysyl, nominé en tant que révélation masculine pour son rôle dans Miséricorde, le réalisateur Julien Colonna pour son premier film Le Royaume, et la directrice de casting Julie Allione, qui a contribué à trois films présents lors de cet événement : Diamant brut, Miséricorde, et Borgo. « Cette année, il y a eu une quantité remarquable de premiers films exceptionnels, avec une qualité phénoménale, observe Félix Kysyl. Et parallèlement, plusieurs films de réalisateurs chevronnés, dotés de plus grands budgets, n’ont pas failli. » L’acteur salue également « la diversité impressionnante » des œuvres présentées. La réflexion de Julien Colonna concorde avec cette vision, se considérant chanceux d’avoir participé à cette année « fructueuse » et affirmant se sentir « honoré » d’être au cœur de ce « riche millésime ».
« Il y a eu des propositions tout à fait remarquables. »
Julien Colonna42mag.fr
La diversité se montre également à travers la représentation des régions à l’écran, comme dans le film de Julien Colonna Le Royaume, mais aussi dans Vingt Dieu de Louise Courvoisier, qui bénéficie de quatre nominations, ou encore dans En fanfare, un succès commercial avec huit nominations. Le récit du film de Julien Colonna, qui met en scène la relation tumultueuse entre un père et sa fille dans le contexte de la mafia corse, a impliqué une résistance face à l’équipe de production pour inclure des acteurs locaux non-professionnels, afin de maintenir une « connexion authentique avec le territoire ». Par exemple, Vingt Dieu, situé dans le Jura, souligne l’importance de raconter des récits enracinés dans leur culture d’origine, sans quoi ils risquent d’être artificiels, selon Julien Colonna. Il ajoute que « prendre un acteur parisien pour jouer un Corse ou une personne du Jura ne fonctionne pas si l’on cherche à être fidèle à la réalité. »
La directrice Julie Allione est d’accord et soutient l’idée de procéder à un « casting sauvage pour découvrir de nouveaux visages et réalités sociales ». En réalité, les formations théâtrales étant souvent onéreuses, ce sont généralement les catégories sociales élevées qui en bénéficient et passent ainsi les castings traditionnels, souligne-t-elle. Ainsi, si le casting sauvage ouvre la voie à une forme de diversification, il reste encore du chemin à parcourir, précise-t-elle. « Actuellement les représentations demeurent très blanches et valides. Nous voyons encore les mêmes types de corps majoritairement. Cependant, on constate un éveil, un mouvement de changement vers des récits et corps féminins. »
Dans l’attente des Oscars
Outre-Atlantique, les préparatifs pour les Oscars avancent à grands pas pour l’événement prévu le 2 mars à Los Angeles. Didier Allouch, correspondant pour Canal+, relate les préparatifs dans la Cité des Anges. « Il y a une grande effervescence partout, chaque détail se met en place. Hollywood Boulevard a déjà commencé à être fermé pour l’installation du tapis rouge, la ville entre en ébullition comme toujours. » Toutefois, même si l’excitation est palpable, cette édition se distingue par une circonstance particulière, car « c’était l’année des incendies ici, Los Angeles a vécu un drame majeur, se remémore Didier Allouch. … Un sentiment étrange persiste dans l’atmosphère depuis ces évènements, et cela sera probablement le cas lors de la soirée des Oscars. » Cette ambiance, selon Didier Allouch, est « inéluctable ».
Quant aux pronostics des récompenses, le journaliste exprime son engouement, notamment car l’issue semble imprévisible cette année. « Chaque résultat reste incertain, tout est possible, se réjouit-il, citant de nombreux films « extrêmement captivants » et « de qualité » en compétition. Le suspense est plus intense qu’en 2024, une année où Oppenheimer avait raflé presque tous les prix, ne laissant « aucune place à la concurrence », selon lui.
L’émission bénéficie également des commentaires éclairés de Thierry Fiorile, journaliste pour le service culture de 42mag.fr.