Le représentant socialiste déclare que « tant que » La France insoumise « adopte une attitude belliqueuse », aucune coalition ne sera envisageable.
Refus d’alliance avec des partis aux valeurs opposées
Le 9 mars dernier, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui occupe également le poste de premier secrétaire délégué du Parti socialiste (PS), a affirmé sur 42mag.fr : « Nous refusons toute alliance avec des partis ou des formations qui prôneraient des valeurs qui ne sont pas les nôtres ». À l’approche du congrès du PS qui se tiendra du 13 au 15 juin, Mayer-Rossignol, en compagnie de Carole Delga et Anne Hidalgo, a signé une tribune. Ils y expriment le souhait de créer une plateforme présidentielle avec Raphaël Glucksmann. Le maire souligne qu’il n’y aura pas d’alliance avec des groupes politiques prônant « le populisme, le communautarisme, et qui parfois s’approchent dangereusement du racisme ou de l’antisémitisme. Notre position doit être sans équivoque ».
Position ferme face à La France insoumise
Nicolas Mayer-Rossignol a directement abordé la question de La France insoumise en déclarant que « tant que cette formation maintient une posture offensive, dans la violence verbale, l’insulte, et l’ambiguïté concernant le communautarisme et la laïcité », aucune collaboration n’est envisageable. « Il n’y aura pas d’alliance, ni au niveau national ni lors des municipales, dans ces conditions », a-t-il ajouté.
Un rassemblement clair des forces de gauche
Le maire appelle à « une union de la gauche qui soit transparente sur sa vision européenne », tout en offrant des solutions concrètes aux Français en difficulté en s’engageant à revitaliser les services publics. Cette proposition vise à poursuivre une stratégie qui avait généré beaucoup d’espoir lors des élections européennes avec Raphaël Glucksmann et Place publique, tout en rassemblant « tous ceux qui veulent voir la gauche triompher face à l’extrême droite ». Il insiste sur la nécessité de fonder cette stratégie « sur des bases sincères », évitant les « accords de compromis sans sincérité ». Le premier secrétaire délégué montre son ouverture envers toutes les « orientations politiques, que ce soit communiste, écologiste, réformiste, sociale-démocrate, ou radicale », pourvu qu’elles désirent s’unir « dans une approche claire ».
« On n’est pas candidat au pugilat ».
Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouenà 42mag.fr
Pour un débat constructif et transparent
« Nous souhaitons engager un débat pour réorienter le Parti socialiste avec clarté », a souligné Nicolas Mayer-Rossignol. Selon lui, « quand les choses ne sont pas clairement définies, il y a un risque de confusion », en faisant écho aux critiques de Martine Aubry à François Hollande lors de la primaire socialiste de 2011. Le manque de clarté pourrait conduire à des défaites électorales et à une rupture avec les électeurs.
Position du PS sur la situation politique actuelle
Le maire de Rouen a exprimé que « le parti socialiste a parfois manqué de clarté » ces derniers temps, hésitant entre différentes positions telles que « destitution ou non, censure ou non ». Nicolas Mayer-Rossignol insiste : « Notre unique priorité est de contrer l’extrême droite ». Il précise que le contexte international est « particulièrement inquiétant » et que « si nous restons passifs, l’extrême droite risque de l’emporter. Elle progresse partout, et si nous ne faisons rien, elle pourrait triompher également en France ».