Ce mercredi, les parlementaires sont invités à se prononcer sur une proposition visant à augmenter l’aide apportée à l’Ukraine. Le Rassemblement National a déjà fait savoir qu’il s’opposerait à cette mesure en ne participant pas au vote.
« Cela fait tomber les masques, bien que ce ne soit pas le but premier », affirme Laurent Mazaury, député du groupe LIOT des Yvelines et rapporteur de la proposition de résolution visant à intensifier le soutien à l’Ukraine, qui sera discutée à l’Assemblée nationale mercredi 12 mars, comme il l’a indiqué sur 42mag.fr.
Un passage du texte suggérant de simplifier l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne suscite une vive réaction du Rassemblement National (RN). Le parti de Marine Le Pen considère cette suggestion comme une limite à ne pas franchir et, selon 42mag.fr, pourrait refuser de soutenir le texte à l’Assemblée nationale tant qu’il reste inchangé. Laurent Mazaury tient à préciser que la résolution « comprend 31 articles, autant de propositions et de requêtes, et autant d’orientations. Rejeter le texte au prétexte que l’on y verrait une tentative de faire entrer l’Ukraine dans l’Union européenne précipitamment serait une erreur, voire une mauvaise interprétation ».
« Un prétexte »
Selon Laurent Mazaury, le texte suggère de « soutenir l’Ukraine dans un processus (…) visant à travailler vers une intégration avec l’Union européenne dans le respect des conditions imposées à tous les États membres, selon les délais habituels ». Il estime que l’opposition du RN « paraît être plus un prétexte, ou peut-être résout-elle une question de positionnement. D’ailleurs, dans le programme de Marine Le Pen de 2022, il existait un volet qui prônait même un rapprochement avec la Russie », souligne-t-il.
Le texte propose également de « mettre en œuvre immédiatement les avoirs russes gelés » pour aider financièrement à l’effort de guerre en Ukraine. Ce point n’est, pour l’instant, pas soutenu par le gouvernement. Selon Mazaury, « peut-être craint-on » d’intervenir sur les avoirs russes, « mais il n’y a aucune raison de craindre quoi que ce soit lorsque l’on défend les frontières de l’Europe », conclut-il.