Les syndicats français et les partis d’opposition impliqués dans la négociation de la réforme controversée des pensions de la France ont demandé la « clarification » du Premier ministre François Bayrou, qui a déclaré dimanche que le retour à un âge de retraite de 62 ans, contre 64 ans, était impossible.
Lorsqu’il a été interrogé sur la possibilité de faire reculer l’âge de la retraite à 62 ans de 64 ans, Bayrou a dit «non».
Les partenaires sociaux impliqués dans la renégociation de la réforme des pensions «connaissent très bien le lien numérique» entre l’âge de la retraite et le déficit, a-t-il déclaré à la radio France Inter, pointant vers le rapport commandé par l’auditeur du cours des comptes montrant les déficits du système de pension.
Le contexte international – où la France prévoit un investissement militaire massif pour aider l’Ukraine – ne justifie pas de prendre une dette supplémentaire.
Réunions hebdomadaires
Bayrou a chargé des partenaires sociaux, qui se réunissent chaque semaine depuis la fin de février, en trouvant un moyen d’équilibrer le système de retraite entre les dépenses et le déficit, et avait promis que toutes les options étaient sur la table, y compris la révision de l’âge de la retraite.
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L’opposition a réagi immédiatement à son retour en arrière, en particulier les socialistes, pour qui la renégociation était la principale raison de ne pas censurer le Premier ministre dans plusieurs voix au Parlement.
« Les déclarations de François Bayrou sont complètement inacceptables », a déclaré le député Arthur Delaporte.
«Nous ne pouvons pas avoir un Premier ministre qui, d’une part, dit que rien n’est hors de la table, et d’autre part, un Premier ministre qui utilise le prétexte de la guerre en Ukraine pour inverser le cours.»
Le chef de la France dure-gauche, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré sur X que le fait était une gifle au visage – une position proche de celle du rallye national d’extrême droite.
Manque de confiance
Lundi, le syndicat du CFTC a demandé la «clarification» de Bayrou et du CFDT, a l’intention de demander au Premier ministre «s’il confirme ses remarques» lors d’une réunion prévue mardi.
Dominique Corona, secrétaire adjoint général du Secrétaire de l’Union, a déclaré que la déclaration montre que le gouvernement « ne fait pas confiance aux partenaires sociaux ».
Le CFDT et le CFTC continueront de participer aux négociations hebdomadaires, tandis que le CGT a déclaré qu’il poserait la question à ses membres.
Bayrou fait face à la menace de la censure à l’Assemblée nationale, mais pour qu’elle ait une chance de succès, les socialistes devraient changer de cap. Pour l’instant, le parti s’aligne sur le gouvernement, avec qui il accepte la gravité de la menace de la Russie.
Bayrou a promis de soumettre tout accord qui sort des négociations à un vote au Parlement.