Dimanche 16 mars, François Bayrou a annoncé son opposition à l’idée de ramener l’âge légal de la retraite à 62 ans. Cette prise de position fait suite à une réunion des partenaires sociaux, qui se tient jusqu’au 28 mai. Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, a partagé son point de vue sur France Info à ce sujet.
À quel point François Bayrou a-t-il crispé les partenaires sociaux au sein des négociations actuellement en cours ? Le dimanche 16 mars, le Premier ministre a déclaré qu’il était impensable de revenir à un âge légal de départ à la retraite de 62 ans, compte tenu de la situation internationale. “C’est une trahison de l’engagement pris. Nous étions prêts à discuter de tout au départ”, affirme le secrétaire confédéral de la CGT. Il clarifie ensuite pourquoi il estime nécessaire d’annuler la réforme des retraites adoptée en 2023. “Il s’agit d’abord d’un refus de démocratie, une réforme imposée uniquement grâce au 49.3. Aucun vote n’a jamais été réalisé pour la valider. De plus, elle est profondément injuste et d’autres options existent. Le rapport de la Cour des comptes indique que cette réforme ne résout rien car la difficulté provient des revenus, pas des dépenses”, précise-t-il.
Le conclave a-t-il encore une validité ?
Face au choix du Premier ministre, Denis Gravouil met en lumière une incohérence qui ne peut conduire qu’à un questionnement, voire à remettre en question l’utilité du conclave : “Si l’on ne peut débattre de tous les sujets. Chez nous, cela soulève la question de notre implication. Nous consultons actuellement notre organisation. Une chose est certaine, nous n’allons pas rester passifs”, souligne le représentant syndical.
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