À ce jour, les récits des victimes concernent des événements survenus entre les années 1950 et 2004.
Une « notification » concernant un cas de « violence sexuelle » survenu dans les années 2020 a été mise au jour dans les archives de Bétharram, selon les informations rapportées ce mardi 18 mars par « ici Béarn Bigorre » (anciennement France Bleu). Les députés Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (EPR), tous deux co-rapporteurs d’une commission parlementaire étudiant les violences dans les établissements éducatifs, ont récupéré ces documents d’archives dans la matinée auprès des responsables de l’établissement nommé Beau Rameau, qui s’appelait autrefois Notre-Dame de Bétharram (situé dans les Pyrénées-Atlantiques).
Dans ces archives, ils ont trouvé une notification remontant aux « années 2020 ». Jusqu’à présent, les témoignages des victimes concernaient des décennies allant des années 1950 à 2004, mais aucun ne portait sur une période plus récente. Les co-rapporteurs n’ont pas précisé si cette notification émanait d’un étudiant ou d’un parent, ni détaillé la nature exacte des faits signalés. Violette Spillebout déclare : « Notre objectif est de mettre en lumière tous ces dysfonctionnements et manquements afin de trouver des solutions qui empêcheront leur répétition à l’avenir. Nous ne prétendons pas nous substituer au système judiciaire ».
Début des auditions à l’Assemblée dès jeudi
Ce mardi 18 mars, dans l’après-midi, les députés ont programmé de se déplacer au conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à Pau, puis de poursuivre à la direction diocésaine de Bayonne, afin de « continuer nos vérifications sur le terrain et d’obtenir les documents encore nécessaires à notre enquête », explique Paul Vannier. Les co-rapporteurs demeureront en Nouvelle-Aquitaine jusqu’au jeudi 20 mars, date choisie pour lancer les auditions à l’Assemblée nationale. Parmi celles-ci figurera celle d’anciennes victimes, en particulier Alain Esquerre, qui a fondé le collectif des victimes de Bétharram.
En parallèle aux travaux de la commission parlementaire, une inspection a été mise en place à Lestelle-Bétharram par la ministre de l’Éducation, comprenant sept inspecteurs académiques. Cette vérification vise à évaluer le fonctionnement actuel de l’établissement.