La personne qui occupe le poste d’adjointe auprès de la Défenseure des droits et qui se spécialise dans le domaine des lanceurs d’alerte pense que cette augmentation est due à une « meilleure compréhension du dispositif ».
Inquiétudes des lanceurs d’alerte malgré une législation renforcée
Le 21 mars dernier, 42mag.fr a mis en lumière les préoccupations des lanceurs d’alerte, trois ans après la mise en place d’une loi censée offrir une protection accrue. Cécile Barrois de Sarigny, qui occupe la fonction d’adjointe à la Défenseure des droits et sert de référente en matière de lanceurs d’alerte, a signalé une augmentation notable du recours à cette institution. En effet, en 2024, le nombre de lanceurs d’alerte ayant fait appel au Défenseur des droits s’élève à 519, comparativement aux « 60 à 80 sollicitations » enregistrées en 2016. Ces données ont été partagées à l’occasion des trois ans, jour pour jour, de la promulgation de la loi Waserman, adoptée le 21 mars 2022, avec comme objectif de protéger ceux qui signalent des problèmes sérieux contre toute forme de représailles ou d’intimidation. Cécile Barrois de Sarigny a observé : « Depuis la mise en œuvre de la loi Waserman, les chiffres ont réellement augmenté. C’est impressionnant, » déclarait-elle.
Une meilleure information et un soutien renforcé
Cette responsable attribue la hausse des signalements à une meilleure compréhension des possibilités offertes par le Défenseur des droits pour accompagner les lanceurs d’alerte à différents niveaux. D’une part, il s’agit de les aider à émettre l’alerte elle-même, et d’autre part, de les soutenir en cas de représailles, en travaillant à prévenir ou combattre ces dernières. D’après elle, les personnes concernées disposent désormais d’une « meilleure compréhension du dispositif » qui est à leur disposition.