Le journal avait désigné le président du Rassemblement national comme un « assistant parlementaire fantôme ». Le tribunal correctionnel de Paris a statué que cette expression « n’est pas diffamatoire », a déclaré vendredi l’avocat de Libération.
Jordan Bardella, leader du Rassemblement national, a subi un revers judiciaire en perdant un procès pour diffamation face à Libération vendredi 21 mars. Cette information, relayée par l’avocat du journal à l’Agence Radio France, a été confirmée par Libération même.
Le chef du parti de droite radicale avait intenté une action en justice pour diffamation en réponse à un article qui l’étiquetait comme un « assistant parlementaire fantôme ». Cet article, publié en septembre 2023, faisait partie de l’affaire concernant les prétendus assistants parlementaires fictifs du FN (maintenant RN) au Parlement européen. Le tribunal de Paris a statué que ce titre « n’est pas diffamatoire », selon les déclarations de maître Charles-Emmanuel Soussen, défenseur de Libération. Jordan Bardella dispose d’un délai de 10 jours pour se pourvoir en appel.
Un salaire de plus de 10 000 euros
Le sujet de l’article précisait comment Jordan Bardella, à la différence de Marine Le Pen, ne fait pas l’objet de poursuites, ayant ainsi « échappé aux mailles de la justice ». Dans le cadre de cette enquête, les journalistes ont révélé l’impossibilité de trouver des preuves tangibles de son activité en tant qu’assistant pour Marine Le Pen au sein du Parlement européen, et ce malgré une rémunération dépassant la somme de 10 000 euros.