Un jeune de 16 ans qui aurait attaqué un rabbin alors qu’il marchait dans la rue avec son fils de neuf ans à Orléans, dans le centre de la France, sera jugé le mois prochain accusé d’un crime de haine religieux.
Le procureur d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Pure, a déclaré que les jeunes, qui ne peuvent être nommés pour des raisons juridiques, seront confrontés à une accusation de violence volontaire commise en raison de l’appartenance réelle ou assumée, ou non non plus, de la victime d’une religion.
Le jeune nie l’accusation.
Arié Engelberg a été agressé alors qu’il sortait de la synagogue samedi après-midi dans la ville, à environ 110 kilomètres au sud de Paris.
Lui et son fils étaient indemnes dans l’attaque qui a été condamné par les meilleurs politiciens en France.
« L’attaque contre le rabbin Arié Engelberg à Orléans nous choque tous », a déclaré le président Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.
« Je lui offre, son fils et tous nos concitoyens de la foi juive, tout mon soutien et celui de la nation … nous ne céderons pas au silence ou à l’inaction », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a également exprimé son soutien sur les réseaux sociaux.
Dimanche, 300 personnes se sont réunies à la place de la Bastille à Paris pour exprimer leur solidarité avec Engelberg. Une marche silencieuse à l’appui du rabbin est prévue mardi soir à Orléans.
Pic dans les incidents
La France abrite la plus grande population juive en dehors d’Israël et des États-Unis, ainsi que de la plus grande communauté musulmane de l’Union européenne.
Selon l’Agence de l’Union européenne pour les droits fondamentaux, plusieurs pays de l’UE ont signalé une pic de haine anti-musulmane et d’antisémitisme depuis le 7 octobre 2023 lorsque le groupe militant palestinien du Hamas a lancé une attaque transfrontalière en Israël, entraînant la mort de 1205 personnes.
L’offensive militaire d’Israël sur Gaza a tué plus de 50 000 personnes, la majorité des civils, selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé dans le territoire palestinien avec la division du Hamas et jugé fiable par les Nations Unies.
La France a connu quelque 1 570 actes antisémites l’année dernière, indique le ministère de l’Intérieur. Ils ont représenté 62% de tous les actes de haine sur la base de la religion.
« Non, l’antisémitisme n’est pas » résiduel « », a déclaré Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), sur les réseaux sociaux.
« Ceux qui minimisent, relativent ou justifient la haine des Juifs par un conflit à 4 000 km supportent une immense responsabilité. »