À partir de mercredi, les tarifs douaniers sur les automobiles importées aux États-Unis seront majorés de 25 %.
À partir du 2 avril, les États-Unis vont mettre en place des droits de douane supplémentaires de 25% sur les véhicules étrangers entrant sur leur territoire. Cette mesure s’inscrit dans la stratégie de pression intense promue par Donald Trump. Le président affirme souhaiter un rééquilibrage des échanges avec les pays exportateurs dans le but de revitaliser l’industrie automobile américaine. Cependant, cette initiative risque de faire grimper les prix des voitures la semaine prochaine aux États-Unis.
Suite à l’annonce de Donald Trump, beaucoup de clients se sont rendus chez un concessionnaire Toyota, situé au nord d’Atlanta en Géorgie, pour se renseigner. Vivi, par exemple, envisage de remplacer sa voiture âgée de 16 ans avant la mise en vigueur des nouvelles taxes douanières qui pourraient faire flamber les prix : « J’espère pouvoir me décider avant, parce que, sinon, je vais devoir apprendre à réparer ma vieille voiture pour encore quatre ans… »
« Les voitures américaines : un coût élevé, des dimensions imposantes et une consommation excessive »
Avec une augmentation de 25% des taxes sur les voitures importées, il est inévitable que les prix augmentent de plusieurs milliers de dollars. Pourtant, cela ne suffit pas à convaincre Vivi de choisir une voiture produite aux États-Unis : « Le problème avec les voitures américaines, c’est qu’elles sont plus chères, elles sont trop grosses pour moi et elles consomment trop d’essence. »
Lahsen Mabrouk, vendeur dans un concessionnaire Hyundai voisin, partage cette observation : « Les gens ont peur, les concessionnaires sont très inquiets. 25%, ce sont des tarifs qu’on a jamais connus historiquement. » Né au Maroc, Lahsen a étudié l’économie en France avant de s’installer aux États-Unis. Contrairement à Donald Trump, il doute que la hausse des taxes incite les Américains à privilégier les véhicules nationaux. « Les décisions d’achat ne se basent pas uniquement sur le prix ; plusieurs critères entrent en jeu, » affirme-t-il.
« Si les prix grimpent à cause des taxes, les gens seront plus enclins à revoir leur désir d’acheter, sans pour autant se tourner systématiquement vers des modèles américains. »
Lahsen Mabroukà 42mag.fr
Non loin de là, Carson compare les prix chez différents concessionnaires. Détenteur de quatre véhicules, tous d’origine étrangère, il soutient pourtant la politique de son président : « Moi, j’achète toujours Toyota, ma femme a une BMW, j’adore les voitures allemandes. Mais si le fait de payer 10 ou 20% de plus aide à réindustrialiser les États-Unis, alors ça me va, » assure-t-il.
Carson raconte s’être rendu récemment en France, où il a constaté un nombre limité de voitures américaines, contrairement à la prédominance de véhicules européens qu’il observe aux États-Unis. Pour lui, cela démontre que les États-Unis ont été désavantagés pendant trop longtemps et qu’il est nécessaire de rétablir un équilibre.