Le lundi 31 mars, Marine Le Pen a été jugée coupable de détournement de fonds publics en lien avec le scandale des emplois fictifs au sein du Parlement européen. Elle a écopé d’une peine de quatre ans de prison, dont deux avec port d’un bracelet électronique, ainsi que d’une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans.
Marine Le Pen a quitté précipitamment la salle où se déroulait l’audience, lundi 31 mars, avant même que le verdict ne soit prononcé. Accompagnée de ses conseillers, elle s’est dirigée vers les bureaux du Rassemblement national pour une réunion d’urgence. Quelques instants après son arrivée, elle a été rejointe par Jordan Bardella. L’avocat représentant Marine Le Pen, Maître Rodolphe Bosselut, a critiqué la décision en parlant d’un « attentat contre la démocratie« , ajoutant que sa cliente ferait appel de cette décision.
Quatre ans derrière les barreaux, dont deux en prison, une amende de 100 000 euros et une interdiction de se présenter aux élections pendant cinq ans
L’annonce a résonné comme un coup de tonnerre au tribunal de Paris : une peine de quatre ans de détention avec deux années fermes, accompagnée d’une lourde amende de 100 000 euros, et une interdiction d’exercer toute fonction élective pendant cinq ans, applicable immédiatement. Ce scénario catastrophe survient à seulement deux ans de la prochaine élection présidentielle. La présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, a souligné que « les élus doivent être soumis aux mêmes obligations que tous les citoyens et ne doivent pas bénéficier de privilèges particuliers« .
De son côté, l’avocat représentant le Parlement européen, Maître Patrick Maisonneuve, a insisté sur le fait que le jugement reflète la gravité des actes reprochés et le comportement des accusés durant le procès.
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