Lundi, ni les membres du gouvernement ni le président de la République, Emmanuel Macron, n’ont réagi à la condamnation de Marine Le Pen.
Le chef du gouvernement n’a pas pris la parole publiquement suite à la condamnation de Marine Le Pen, le lundi 31 mars, concernant l’affaire des assistants parlementaires du Front national (anciennement Rassemblement national). D’après des informations de l’AFP citant son entourage, François Bayrou n’émettra « aucun commentaire sur la décision judiciaire« . Cependant, il a été « perturbé par la formulation du verdict », selon une source confirmant un article du Parisien. Cette remarque a néanmoins suscité la réaction d’Olivier Faure, le leader du Parti socialiste : sur X, il a exprimé son propre « trouble face à cette perturbation du Premier ministre », déplorant que « manifestement, le respect des lois, l’État de droit, ainsi que la séparation des pouvoirs ne [soient] plus à l’ordre du jour au sein du gouvernement ».
La peine prononcée contre Marine Le Pen est de quatre ans de prison, dont deux avec sursis sous surveillance électronique, ainsi qu’une amende de 100 000 euros et une privation immédiate de ses droits civiques pour cinq ans. Malgré cela, selon Olivier Faure, elle « a la possibilité de faire appel » et « reste députée ». Le premier secrétaire du PS a ajouté que « le RN sera bel et bien en lice en 2027 » pour les élections présidentielles.
L’ancien chef de l’État socialiste, François Hollande, a également donné son avis sur BFMTV, affirmant que le Premier ministre « n’a pas à être perturbé » par le jugement prononcé contre Marine Le Pen. Il a souligné que « en tant que Premier ministre d’une République, gardien des lois, il est impératif de (…) respecter l’indépendance des tribunaux »,. Il a insisté sur le fait que « notre devoir est de ne pas penser que les juges ont agi politiquement. Leur action relève du droit ».
Absence de réaction de la part du gouvernement
Depuis l’annonce du verdict concernant l’ex-dirigeante du Rassemblement national, ni les ministres ni le Président de la République, Emmanuel Macron, n’ont exprimé de réaction face à la condamnation de Marine Le Pen.
Quant au Premier ministre, François Bayrou, il avait été acquitté en février 2024, en première instance, dans une affaire similaire impliquant les assistants d’eurodéputés de son parti, le MoDem. En janvier, il avait exprimé son opinion, estimant que ces procédures judiciaires visant tant le MoDem que le RN reposaient sur « une accusation infondée ».
Bien que Marine Le Pen ne puisse pas contester l’application immédiate de son inéligibilité, son avocat a déjà annoncé qu’elle va interjeter appel de cette condamnation.