Dimanche, lors d’un rassemblement tenu à Paris, la responsable des députés du RN a critiqué une « mesure politique » qu’elle considère comme une violation de « l’Etat de droit ».
Rassemblement à Paris en soutien à Marine Le Pen après sa condamnation
À la suite de la décision judiciaire condamnant Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le Rassemblement national a organisé une réunion de soutien à Paris le dimanche 6 avril. Dans un discours prononcé devant ses sympathisants rassemblés place Vauban, Marine Le Pen a exprimé sa détermination à ne pas se laisser abattre. Elle a déclaré : « Je ne céderai pas. Cette décision a porté atteinte à mon peuple, à mon pays et à mon honneur », devant environ 10 000 personnes, selon le président du RN, Jordan Bardella. Elle a également affirmé que cette condamnation n’était pas un acte de justice, mais plutôt une décision politique qui, selon elle, a « non seulement ignoré l’État de droit, mais aussi les principes de la démocratie ».
Dans son discours, Marine Le Pen a précisé qu’elle ne mettait pas « tous les magistrats dans le même sac », tout en condamnant les menaces proférées à l’encontre des juges après sa condamnation. Elle a ajouté : « Nous ne demandons pas d’être au-dessus des lois, mais pas en dessous non plus. »
Un combat pour les droits civiques
Marine Le Pen a insisté sur le fait que leur lutte était également un combat pour les droits civiques, affirmant qu’en France, il existe plusieurs catégories de citoyens. Citant à nouveau Martin Luther King, elle a souligné l’importance de l’héritage du pasteur américain, mis en avant ces derniers jours par les dirigeants du parti en réponse à sa condamnation, en prônant une approche non-violente.
Elle a poursuivi en affirmant qu’il n’y avait chez eux « aucun esprit de sédition », malgré ce que certains adversaires pouvaient fantasmer. Marine Le Pen a exhorté ses partisans à se souvenir des raisons pour lesquelles ils faisaient face à des attaques si virulentes, arguant que c’était parce qu’ils étaient en train de gagner, et donc ses partisans aussi. Elle a conclu son discours par une déclaration enflammée : « Vive la justice, vive la République, vive la France ! »
Marine Le Pen a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat. Elle a interjeté appel de cette décision.







