Devant la chambre haute du Parlement, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a communiqué cette nouvelle. Il intervenait en réponse à une interrogation posée par Micheline Jacques, sénatrice représentant Saint-Barthélemy et présidant la délégation sénatoriale dédiée aux territoires d’outre-mer.
Une situation chaotique en Haïti
« La situation en Haïti est véritablement hors de contrôle », a exprimé le ministre de l’Intérieur. « On fait face à une multitude de crises superposées : une crise sécuritaire, une politique et une autre humanitaire. Ces faiblesses fournissent une aubaine pour les gangs lourdement armés, qui se livrent à une violence extrême. Elles offrent également des occasions aux trafiquants de drogues », a-t-il affirmé en citant Bruno Retailleau.
Soutien historique de la France à Haïti
Il a rappelé que « depuis un bon bout de temps, la France est aux côtés d’Haïti. Nous soutenons la seule force de police nationale capable d’opposer une résistance à ces gangs. Ce soutien prend la forme de conseils, de formations, et de fourniture de matériel. Nous avons l’intention d’intensifier cet appui. Cela explique la rencontre prévue entre le président de la République et le président du Conseil de transition le 29 janvier », a précisé le ministre de l’Intérieur.
Renforcement des capacités locales
Selon Bruno Retailleau, « des membres du Raid sont actuellement en opération pour apporter leur expertise aux forces de police haïtiennes, à travers des formations et la fourniture de matériel comme des drones ». En outre, il a mentionné l’envoi de « véhicules blindés. Nous essayons d’établir un modèle semblable à celui de l’Ofast pour lutter contre la corruption et le trafic de drogue en Haïti ». Il a conclu en soulignant que la situation en Haïti est si déplorable que nombreux sont les pays qui ont préféré se retirer, mais la France reste aux côtés d’Haïti pour les soutenir dans ce contexte tumultueux.