La présidente de l’Assemblée nationale juge inacceptable que cet événement perturbe les travaux dans l’hémicycle, un espace dédié à la discussion et aux échanges politiques.
Le choix d’extraire des journalistes du média identitaire Frontières de l’Assemblée nationale le mercredi 9 avril ne doit pas être utilisé comme un « prétexte pour perturber le fonctionnement normal de l’Assemblée nationale », a souligné jeudi sur France Inter, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Lors d’un rassemblement impliquant des membres de la CGT et de La France insoumise au Palais-Bourbon, visant à protester contre un article de ce média identitaire, des discussions animées ont éclaté entre certains participants, y compris des parlementaires, et les journalistes de Frontières, qui ont été ensuite sortis des lieux.
Yaël Braun-Pivet a déclaré dans un communiqué que l’Assemblée nationale « n’est pas un lieu pour orchestrer des mises en scène ou des provocations ». Peu après cet incident, le Rassemblement national a déclaré sa décision de suspendre sa participation aux sessions à l’Assemblée nationale.
« Je veille à la sécurité »
« Je n’ai pas cherché à retirer un média, ce n’est pas dans mes attributions et je ne sélectionne pas les médias qui ont l’accréditation à l’Assemblée nationale », a expliqué la présidente sur France Inter. « Ma responsabilité est d’assurer la sécurité et de permettre aux journalistes de travailler convenablement, tout en garantissant aux collaborateurs leur droit constitutionnel de manifester. C’est à moi de trouver le juste équilibre pour que ce lieu demeure un symbole de notre démocratie. »
Néanmoins, elle insiste sur le fait que « il est inacceptable que cela dépasse dans l’hémicycle ». « L’hémicycle doit rester un espace dédié à la délibération et au débat politique, et personne ne doit profiter de cette situation pour perturber le débat ou le bon déroulement des activités de l’Assemblée nationale. »