Le maire d’Alençon, localité située dans l’Orne, pense que les structures préfabriquées mentionnées par Gérald Darmanin ne pourront pas répondre à tous les besoins en matière de surpopulation dans les prisons.
Le dimanche 13 avril, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé un projet visant à construire 3 000 nouvelles places dans les prisons grâce à des structures préfabriquées pour tenter de résoudre le problème de la surpopulation carcérale. Joaquim Pueyo, maire d’Alençon dans l’Orne et ancien directeur des prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis, a exprimé son soutien à cette initiative sur 42mag.fr lundi matin. Selon lui, « Il est essentiel de répondre avec urgence à cette situation récurrente. » En tant qu’ancien responsable pénitentiaire, il souligne l’importance d’une action rapide : « Il est impératif de désengorger le système pénitentiaire. La situation est alarmante, avec des maisons d’arrêt fonctionnant à 200% de leur capacité, ce qui est intenable. »
Cependant, Joaquim Pueyo précise que seuls les « détenus les moins dangereux » pourraient être placés dans ces nouvelles infrastructures, car elles sont construites en « béton préfabriqué modulaire, offrant un minimum de sécurité. » Pueyo appelle donc à une reconsidération de l’organisation carcérale : « Nous devrons peut-être revoir la manière dont nous gérons les prisonniers. Ceux considérés comme plus à risque devraient être dirigés vers des établissements sécurisés. »
Pour Joaquim Pueyo, la création de nouvelles places en préfabriqués ne constitue pas la solution unique à la surpopulation carcérale. Il estime qu’il est nécessaire d’explorer aussi d’autres options, telles que les peines alternatives, la libération conditionnelle ou l’utilisation de bracelets électroniques. « Il existe de nombreuses possibilités d’aménagements de peine pouvant être mises en œuvre rapidement, » conclut-il.