Cette juriste avait diffusé sur ses plateformes en ligne des vidéos décrivant les sessions judiciaires, suscitant ainsi de fortes réactions.
Nadia El Bouroumi, une avocate spécialisée en droit pénal et exerçant à Avignon, a récemment été au cœur d’une controverse lorsqu’elle a partagé du contenu vidéo des audiences liées à l’affaire des viols de Mazan sur ses comptes de réseaux sociaux. Ce geste lui a valu une sanction ce mercredi 23 avril, qui se traduit par une suspension avec sursis, prononcée par le conseil régional de discipline de la cour d’appel située à Nîmes, selon le média « ici Vaucluse » (anciennement France Bleu). En réponse à cette décision, Nadia El Bouroumi a exprimé son intention de faire appel.
Les débats devant le conseil de discipline se sont tenus le 19 février dernier, et le verdict, que « ici Vaucluse » s’est procuré, a été annoncé ce mercredi. Cette sanction ne se rapporte pas directement au procès des viols de Mazan, où elle représentait deux des cinquante mis en cause jugés en compagnie de Dominique Pelicot. Âgée de 46 ans, l’avocate a écopé d’une suspension d’un an, assortie du sursis.
Reconnue coupable d’avoir enfreint les règles déontologiques
Le conseil de discipline a prononcé son jugement, estimant qu’elle avait « manqué aux règles déontologiques inhérentes à la profession d’avocat en tenant la majorité des parts d’une société commerciale offrant des services de coaching, une activité non reliée à sa profession légale ». Elle a également été sanctionnée pour un incident survenu en mai 2023 avec une collègue au tribunal d’Évry. En complément de sa suspension, elle est tenue d’accomplir 20 heures de formation axées sur la déontologie et se voit interdite de rejoindre l’ordre des avocats ou le conseil national du barreau.
Par ailleurs, la sanction n’a pas été maintenue en ce qui concerne la diffusion d’images des audiences sur les réseaux sociaux. Dans le cadre du procès des viols de Mazan, elle avait suscité la controverse par ses publications vidéos post-audiences sur les plateformes sociales.