Un essai va avoir lieu en Espagne. En fonction des conditions météorologiques, de la circulation et de l’état des chaussées, la limite de vitesse pourrait être ajustée en temps réel, avec une possible augmentation jusqu’à 150 km/h.
Souvent, on a pris l’habitude de voir la vitesse légale maximum diminuée sur les routes et autoroutes, pas l’inverse. Pourtant, l’idée ici est d’introduire une limite de vitesse flexible, modulée selon les conditions de circulation. C’est une initiative du gouvernement espagnol, qui prévoit de mener un test dans la zone de Barcelone, plus précisément sur un segment de l’autoroute AP-7. Actuellement, la limitation y est fixée à 120 km/h.
Bientôt, un algorithme prendra en compte la météo, la densité de la circulation et l’état de la chaussée pour suggérer une limite de vitesse adaptée. Cette vitesse sera communiquée instantanément via des panneaux électroniques le long de la route. Ainsi, en cas de conditions idéales et de faible trafic, il serait possible de rouler légalement jusqu’à 150 km/h. Inversement, en cas de conditions défavorables ou de circulation chargée, la vitesse pourrait être réduite en dessous de 100 km/h.
Un double objectif : améliorer la fluidité et réduire la pollution
Bien que les organisations de sécurité routière soulignent qu’une augmentation à 150 km/h pourrait accroître les risques pour la sécurité et l’environnement en raison d’une plus grande consommation de carburant et d’une hausse des émissions de CO2, cette approche s’inscrit dans un programme global de sécurité routière. Ce programme inclut une intensification des contrôles, l’installation de radars supplémentaires et des campagnes de sensibilisation. L’accent est toutefois mis sur l’ajustement à la baisse des vitesses pour améliorer la sécurité, prévenir les embouteillages et fluidifier le trafic, ce qui pourrait aussi avoir des effets bénéfiques sur la pollution. Cette expérimentation fera l’objet d’une attention particulière non seulement en Espagne, mais aussi ailleurs en Europe.
En France, actuellement, une tendance similaire n’est pas encore vraiment émergente, même si certaines limitations de vitesse sont parfois révisées de 90 km/h à 80 km/h. Aux Pays-Bas, par exemple, la vitesse maximale a été récemment augmentée de 100 à 130 km/h après n’avoir observé aucun impact significatif sur la sécurité ou la pollution. De plus, cet été, la Tchéquie deviendra le premier pays européen à autoriser une vitesse de 150 km/h. Il semble que les réglementations de vitesse puissent devenir plus flexibles à travers le continent.