Lors de son déplacement sur l’île, le président de la République a abordé jeudi « des chapitres extrêmement douloureux », faisant allusion à la période de colonisation du pays, qui s’est étendue de 1897 à 1960. Une attention particulière des chercheurs sera portée sur la révolte de 1947, qui a été violemment réprimée par les forces armées françaises.
Un pas vers la réconciliation et la vérité historique
Dans le cadre de sa visite officielle à Madagascar, Emmanuel Macron a dévoilé le jeudi 24 avril une initiative visant à promouvoir la compréhension et l’apaisement entre la France et Madagascar. Il s’agit de la mise en place d’une « commission mixte franco-malgache d’historiens », dédiée à l’étude des événements tragiques survenus pendant l’insurrection de 1947, période où Madagascar était encore sous domination coloniale française.
Précédemment, le Président français avait fait allusion à des périodes « extrêmement douloureuses », pour décrire la période coloniale qui s’est étendue de 1897 jusqu’à l’indépendance en 1960. La révolte de 1947, violemment réprimée par l’armée française, a coûté la vie à de nombreuses personnes, estimées par milliers. Face à une telle histoire, les chercheurs malgaches ont longtemps souhaité un geste symbolique similaire à ceux observés pour d’autres anciennes colonies françaises comme le Cameroun, l’Algérie, le Sénégal et Haïti.
Une initiative pour surmonter le passé
Emmanuel Macron a souligné lors de sa visite de l’ancien palais royal aux côtés de la princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga : « Il n’appartient qu’à vous d’accomplir ce chemin de pardon, qui est profondément personnel. C’est à travers ces interactions humaines, intimes et symboliques, que nous créons un espace propice au deuil de ce qui a été perdu ». Cette déclaration évoque aussi la future restitution de trois crânes sakalava, dont l’un appartenait à un roi malgache assassiné par l’armée française lors du massacre d’Ambiky en 1897.