Dans un marché automobile européen en difficulté, Renault tire parti de la version modernisée d’un de ses modèles emblématiques, désormais classé parmi les véhicules électriques les plus populaires de l’Union.
La célébrissime Renault 5, revisitée et repensée pour une nouvelle génération, sera lancée dès 2024. Elle s’impose déjà parmi les cinq modèles électriques les plus immatriculés parmi les pays de l’Union européenne. La progression de la marque, symbolisée par ce modèle, est largement portée par ses variantes électriques et hybrides qui stimulent les performances globales de Renault. Au cours des trois premiers mois de l’année, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires constant de 11,7 milliards d’euros, tout en écoulant pas moins de 17 000 unités de sa citadine au design inspiré du passé. Proposée à partir de 25 000 euros, cette voiture s’affiche déjà en vitrine des concessionnaires européens.
Simultanément, Renault a grimpé dans le classement des grands noms de l’automobile en Europe. Grâce au succès rencontré par ses modèles à motorisation électrique et hybride, l’entreprise française occupe désormais le cinquième rang, derrière le leader Volkswagen – qui a dépassé Tesla –, suivi de près par les marques allemandes BMW et Audi. Cette performance remarquable place Renault au coude à coude avec les constructeurs allemands.
Des succès enregistrés avant l’impact des taxes américaines
La situation pourrait-elle changer avec la nouvelle politique économique prônée par l’administration Trump ? Les résultats du début d’année n’ont pas été influencés par les surtaxes douanières américaines qui à ce moment-là n’étaient pas encore en application. Quoi qu’il en soit, Renault reste relativement isolé des effets directs de ces taxes, vu sa faible présence sur le marché américain. Néanmoins, aucune entreprise ne peut affirmer être totalement épargnée par un changement potentiel du climat de confiance des consommateurs et une éventuelle chute de la demande globale. Dans ce contexte, la direction de Renault adopte une attitude « pragmatique », et malgré une bonne santé des ventes, elle envisage de mettre en place un plan de réduction des coûts supplémentaires.
Pour le moment, le montant des économies projetées n’a pas été détaillé. Toutefois, la direction assure que ces réductions de dépenses seront partiellement redistribuées aux clients, à travers le prix et les caractéristiques des véhicules proposés. Renault pourrait cependant être contraint de reporter certains projets, comme l’introduction de l’une de ses voitures sportives Alpine sur le marché américain.