Environ trente personnes continuent de travailler sur le site en permanence. En mai, le personnel bénéficiera de deux semaines de congés ainsi que de deux semaines de dispense de travail, ce qui signifie qu’ils toucheront leur salaire tout en restant à la maison, explique Franck Goulette, représentant syndical CGT chez Valeo, lors de son intervention sur « ici Maine » ce vendredi.
« Ce qu’ils faisaient à La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), ils le réaliseront désormais ailleurs. Jusqu’en 2029, nous avions encore des projets d’activité, du moins sur une partie de notre site », se lamente Franck Goulette, représentant syndical CGT chez Valeo, lors d’une interview sur « ici Maine » (anciennement France Bleu). L’arrêt total des opérations de l’usine est programmé pour le 30 avril, une date récemment repoussée par rapport à l’annonce initiale du 25 avril. Selon le groupe, cette décision est due au ralentissement observé dans le secteur automobile européen, impactant ainsi quelque 240 employés et un grand nombre de travailleurs temporaires.
« La direction a identifié des sociétés pour accueillir une partie de nos équipements. Elle a demandé à une quarantaine d’employés volontaires de procéder au débranchement précautionneux des robots et machines pour leur transfert vers d’autres sites. Les équipements destinés à BMW seront expédiés en République tchèque, tandis que ceux liés aux radiateurs partiront pour la Chine. Une machine est destinée à Reims, mais aucune confirmation quant à sa réinstallation là-bas n’est encore faite », précise Franck Goulette. « Le volontariat a été proposé. Certains employés souhaitent prolonger leur présence ici. La fermeture d’une usine est une épreuve difficile, et certains préfèrent retarder le départ autant que possible. »
Réunion de convocation le 2 juin
Le représentant de la CGT indique que l’arrêt de travail pour la majorité des employés est imminent : « Environ trente personnes sont encore actives sur le site. Au mois de mai, les employés bénéficieront de 15 jours de congé assortis de 15 jours de cessation d’activité, durant lesquels ils seront rémunérés pour rester chez eux. Une convocation par la direction est prévue le 2 juin, moment où seront annoncées les lettres de licenciement. À réception de ces lettres, l’accès à l’usine sera interdit, mais les employés percevront une indemnisation de 100% pour une période de deux à six mois. Ensuite, s’ils rejoignent la cellule de reclassement, la compensation sera de 75%, ce qui correspond à un chômage partiel. »