D’après Jean-Noël Barrot, il y a un blocage dans les relations entre Alger et Paris. Il pointe du doigt les autorités algériennes comme étant à l’origine de cette impasse.
La Situation entre la France et l’Algérie
Dans un entretien diffusé par RTL le mardi 6 mai, Jean-Noël Barrot, le ministre français chargé de l’Europe et des Affaires étrangères, a exprimé que les relations entre la France et l’Algérie sont actuellement dans l’impasse.
Selon M. Barrot, l’ambassadeur français en Algérie, Stéphane Romanet, se trouve "toujours à Paris". Le ministre a ajouté : "À ce stade, la situation est stagnante et c’est aux autorités algériennes qu’incombe la responsabilité."
"Agir avec Humanité"
Le président de la République française, Emmanuel Macron, avait pris la décision le 15 avril 2025 d’expulser "douze membres du personnel au sein du réseau consulaire et diplomatique algérien en France", tout en rappelant l’ambassadeur pour des consultations, en riposte à des mesures similaires prises par l’Algérie.
Depuis qu’il est à la tête de la diplomatie française en 2024, Jean-Noël Barrot a fustigé cette "décision très agressive" de l’Algérie. Il a également mis en lumière la situation "très critique" de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé. Il a exprimé son souhait que les autorités algériennes "montrent de l’humanité" envers cet "homme de 80 ans éloigné de ses proches".
"Éviter de Politiser les Relations avec l’Algérie"
Le cas de Boualem Sansal, qui a écopé d’une peine de cinq ans de réclusion prononcée par le tribunal de Dar el Beida à Alger le 27 mars dernier, a exacerbé les tensions entre les deux pays. Ces tensions ont été nourries pendant plusieurs semaines par le débat sur la réadmission des Algériens sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), une question souvent soulevée par Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur.
"Mieux vaut ne pas transformer l’Algérie en un enjeu de politique interne", a averti Jean-Noël Barrot. "Nous risquons alors de nuire à nos concitoyens franco-algériens. Une relation équilibrée est nécessaire pour atteindre des solutions concrètes", a-t-il souligné.