Selon Pierre Lagache, vice-président de l’association, l’ancienneté des véhicules contribue à 20 % des accidents sérieux, un chiffre qui reste significatif.
Une décision qui suscite des interrogations
« Cette initiative nous rend un peu perplexes », déclare Pierre Lagache, le vice-président de la Ligue contre la violence routière, lors d’une interview sur 42mag.fr, le mercredi 7 mai. Cette réaction fait suite à une proposition de la Commission européenne qui envisage de rendre le contrôle technique annuel obligatoire pour les voitures de plus de dix ans. En février, une rumeur similaire avait circulé en France, mais elle avait été réfutée par les ministères de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique.
Les causes multiples des accidents de la route
Le vice-président de l’association souligne que « l’accident de la route est dû à de nombreux facteurs, mais dans plus de 90 % des cas graves, un problème de comportement est en cause ». Selon lui, l’ancienneté des voitures ne figure pas parmi les principales raisons des accidents graves. Elle représente environ « 20 %, ce qui n’est pas négligeable », admet Pierre Lagache. Il exprime néanmoins des doutes quant à l’existence de « preuves tangibles » démontrant un « impact significatif sur la sécurité routière » si l’intervalle du contrôle technique passe « de deux ans à un an ».
Une mesure aux conséquences sociales
Il insiste aussi sur le fait que « les conducteurs les moins aisés seront les plus affectés », étant donné que la moyenne d’âge des voitures en France est de onze ans. « C’est une mesure qui mérite une réflexion d’ordre social », souligne-t-il. « Il y a des actions à mener pour améliorer la sécurité routière, et nous incitons le gouvernement à agir, mais cette mesure nous laisse malgré tout un peu perplexes », conclut Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière.