La personne occupant également le poste de secrétaire générale de LR considère que la désignation du ministre de l’Intérieur à la direction de LR représente un indicateur positif pour les futures échéances électorales.
« Bruno Retailleau, au ministère de l’Intérieur, n’a jamais abandonné ses convictions », a affirmé lundi 19 mai sur 42mag.fr la secrétaire générale des Républicains et ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à la suite du triomphe de Bruno Retailleau à la présidence du parti. « Pour ma part, au ministère de l’Agriculture, je n’ai pas renoncé à mes propres convictions tout en étant membre d’un gouvernement, dans une configuration qui demeure, il est vrai, entièrement nouvelle », a-t-elle ajouté, insistant sur le fait d’évoluer « au sein d’un socle commun ».
« Je considère que le fait que Bruno Retailleau ait remporté largement la tête des Républicains renforce son influence au sein du gouvernement plutôt que de la diminuer », a-t-elle expliqué. Cette analyse s’oppose à celle exprimée par David Lisnard, maire LR de Cannes. Le président de l’Association des Maires de France (AMF) a déclaré sur France 2 qu’il n’était « pas certain » que Bruno Retailleau puisse demeurer ministre tout en dirigeant son parti. « Il ne suffit pas de s’adresser uniquement au monde politique, il faut toucher tous les Français », a poursuivi David Lisnard, qui souhaite porter une vision « plus large et plus ambitieuse » que cette simple « élection » et envisage, dans la perspective de 2027, de mettre fin « à 18 années d’échecs de la droite au niveau national ».
Les étapes successives à franchir
Concernant l’élection présidentielle de 2027, « se projeter dès maintenant serait une erreur », selon Annie Genevard. Pour la secrétaire générale des Républicains, la priorité consiste d’abord à consolider « la place de la droite dans le débat politique » afin de « préparer la droite à aborder 2027 dans les meilleures conditions possibles ».
« Aujourd’hui, notre famille politique est capable de porter un projet solide pour la présidentielle », a assuré Bruno Retailleau, en faisant allusion à une éventuelle candidature en 2027. « Colline après colline », a répété Annie Genevard, reprenant l’expression régulièrement employée par le ministre de l’Intérieur tout au long de la campagne : après « la colline qu’a représentée la prise de la présidence de notre mouvement, il y aura ensuite la colline des élections municipales, qui sont essentielles. Puis, bien évidemment, nous nous mettrons en ordre de marche pour la présidentielle de 2027, qui reste l’élection fondamentale ». « Il faudra absolument qu’un candidat de droite convaincant soit présent au second tour », a précisé Annie Genevard, avant d’ajouter : « Notre responsabilité est d’assurer la présence de la droite aussi bien au premier qu’au second tour ». « Je refuse que l’on se retrouve face à un deuxième tour Mélenchon-Le Pen », a-t-elle conclu.