Dorénavant, les interventions de type course-poursuite seront systématiquement mises en œuvre dès qu’un conducteur refusera de se conformer aux injonctions, et ce, suite à une directive émanant du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Ne plus laisser échapper les délinquants, même si cela implique de rouler à grande vitesse en plein centre-ville et de prendre le risque d’un accident. Dorénavant, les courses-poursuites deviennent la norme plutôt que l’exception. Une consigne vient d’être adressée à tous les policiers et gendarmes à travers la France. Le but affiché par le gouvernement est de freiner le nombre croissant de refus d’obtempérer : 24 900 cas recensés l’année dernière(Nouvelle fenêtre), ce qui équivaut à plus d’un incident toutes les 30 minutes.
Une application étendue à tous les cas
Jusqu’à présent, les courses-poursuites étaient réservées aux situations particulièrement graves, notamment lorsque le conducteur en fuite était armé ou considéré comme un criminel dangereux. Depuis longtemps, les syndicats de police réclament davantage de marges de manœuvre dans leurs interventions, tout en restant sur la réserve. « Ensuite, il faudra aussi bénéficier d’un soutien, car en cas de drame, c’est toujours le policier qui est tenu responsable », met en garde Jean-Christophe Couvy, Secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO. Avant d’engager toute poursuite, les forces de l’ordre devront néanmoins toujours mesurer les risques encourus, autant pour eux-mêmes que pour les citoyens.
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