Samedi prochain, François Bayrou est attendu pour un rendez-vous avec des délégués des conducteurs de taxi, qui se mobilisent actuellement en opposition aux récentes modifications apportées par l’assurance maladie concernant le transport médical.
Le gouvernement cherche à apaiser la colère des professionnels du taxi. Bruno Retailleau a sollicités les forces de l’ordre pour accentuer la surveillance des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), que les taxis en grève depuis lundi accusent de comportements non conformes. Dans une note interne datée du jeudi 22 mai et consultée vendredi par l’AFP, le ministre de l’Intérieur souligne « les incidents fréquents » survenus ces derniers mois, qui mettent en lumière « les tensions croissantes entre taxis et conducteurs de VTC ». D’après Bruno Retailleau, ces difficultés proviennent principalement « des irrégularités commises par certains VTC ainsi que de la présence de professionnels non autorisés sur la voie publique ».
Face à cette situation et alors que le mouvement de protestation des chauffeurs de taxi se poursuit, il a demandé à ce que les forces de l’ordre appliquent trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles (AFD), mises en place à titre expérimental depuis avril dans une douzaine de tribunaux, parmi lesquels ceux de Rennes, Marseille, Nice, Lyon, Paris, et Lille. Parallèlement, le ministre insiste sur l’importance d’intensifier les opérations de contrôles ciblés dans ce secteur, « afin de renforcer la répression et de décourager les infractions ». Un rendez-vous regroupant les représentants des taxis, le ministère des Transports et le Premier ministre François Bayrou est prévu samedi pour tenter de désamorcer la crise.