Le texte se compose d’un unique article qui déclare : « La nation française, profondément attachée à la justice et gardant le souvenir vivant, accorde à titre posthume à Alfred Dreyfus le rang de général de brigade. »
La commission de la Défense de l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le mercredi 28 mai, une proposition de loi visant à promouvoir le capitaine Alfred Dreyfus au rang de général de brigade, a rapporté France Inter. Ce texte sera soumis au débat en séance publique lundi 2 juin.
Cette proposition de loi a pour objectif de reconnaître pleinement la réhabilitation militaire d’Alfred Dreyfus en lui attribuant, à titre posthume, le grade de général de brigade. Déposée le 7 mai par Gabriel Attal, président du groupe parlementaire Ensemble pour la République (EPR), elle est formulée en un seul article qui stipule : « La nation française, animée par le souci de justice et le devoir de mémoire, élève, à titre posthume, Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. »
En 1894, Alfred Dreyfus, officier originaire d’Alsace, fut faussement accusé d’espionnage en faveur de l’Allemagne. Condamné pour trahison, il fut envoyé en exil sur l’île du Diable, en Guyane, dans des conditions extrêmement pénibles. Cette condamnation reposait sur des preuves biaisées, nourries par un climat antisémite profondément enraciné dans la société française à la fin du XIXe siècle. La réhabilitation officielle de Dreyfus a eu lieu en 1906. Cependant, les années de détention dont il a souffert sur cette île ne furent jamais reconnues dans la progression de sa carrière militaire. Ainsi, il termina sa carrière avec le grade de lieutenant-colonel de réserve, un rang bien inférieur à celui qu’il aurait pu atteindre sans cette injustice.