Son prédécesseur, Carlos Tavares, résidait quant à lui en Europe. Cette donnée a été rendue publique par le constructeur, validant ainsi une information initialement divulguée par le journal « Les Echos ».
Le nouveau PDG de Stellantis, l’Italien Antonio Filosa, exercera ses fonctions depuis les États-Unis, contrairement à son prédécesseur Carlos Tavares qui était basé en Europe, a indiqué un porte-parole du groupe mardi 10 juin, confirmant ainsi une information révélée par le journal français Les Echos. Âgé de 52 ans, le dirigeant nommé le 28 mai à la tête du quatrième constructeur automobile mondial continuera de travailler depuis Détroit, dans le Michigan, où il supervisait jusqu’ici les activités nord-américaines. Ce changement de localisation revêt une portée très symbolique pour le groupe qui a vu le jour en 2021, à la suite de la fusion entre le groupe français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et le groupe italo-américain Fiat-Chrysler.
Si l’Europe constitue le marché le plus important du groupe en termes de volumes, c’est en Amérique du Nord que Stellantis génère la majeure partie de ses profits. C’est d’ailleurs dans cette région que des difficultés rencontrées en 2024 ont conduit au départ précipité de Carlos Tavares. Antonio Filosa doit encore être officiellement nommé lors de l’assemblée générale des actionnaires prévue le 18 juillet. Entre-temps, le conseil d’administration a prévu de lui conférer les pleins pouvoirs de directeur général à compter du 23 juin.
Un salaire fixe accompagné de nombreux compléments
Le document relatif à l’ordre du jour de l’assemblée générale, rendu public jeudi soir, dévoile le détail de la rémunération qui sera attribuée au futur patron de Stellantis. Il percevra un salaire de base annuel de 1,8 million de dollars (soit environ 1,6 million d’euros). À ce montant fixe s’ajoutent plusieurs primes conditionnées à l’atteinte de certains objectifs, ce qui pourrait fortement augmenter son revenu global. Selon une estimation réalisée par l’AFP et confirmée par divers médias, sa rémunération pourrait atteindre jusqu’à 23 millions de dollars par an à l’horizon 2028, s’il remplit intégralement les objectifs qui lui seront assignés.
Pour l’année 2026, qui marquera sa première année complète à la tête de l’entreprise, Antonio Filosa pourrait ainsi recevoir jusqu’à 18 millions de dollars (15,8 millions d’euros) au maximum. Cette somme maximale devrait ensuite augmenter de manière progressive pour s’établir à 23 millions de dollars (environ 20,2 millions d’euros) en 2028. Malgré tout, ce montant reste inférieur à la rémunération perçue par Carlos Tavares lors de sa dernière année en poste, qui atteignait 23,1 millions d’euros.