Caroline Parmentier, ancienne conseillère en charge de la communication auprès de Marine Le Pen, fait actuellement l’objet de critiques en raison de certains commentaires qu’elle a publiés sur son profil personnel. Cette situation intervient alors que la direction de son groupe politique a récemment adressé un rappel strict à ses membres, leur demandant de maintenir une certaine distance vis-à-vis des collectifs régulièrement signalés pour des propos racistes sur les plateformes sociales.
Le Rassemblement national a récemment adressé une consigne stricte à ses parlementaires concernant leur comportement sur les réseaux sociaux. Le parti leur a demandé de se désinscrire de groupes où pouvaient circuler des propos racistes, antisémites ou homophobes. Ce mercredi 18 juin, une enquête du média Médiapart met en lumière une nouvelle polémique impliquant Caroline Parmentier, députée proche de Marine Le Pen.
Caroline Parmentier entretient une relation de longue date avec Marine Le Pen. Pendant plusieurs années, elle fut sa conseillère en communication et contribua activement à améliorer l’image du parti auprès des journalistes. En 2022, elle a elle-même été élue députée. Par le passé, elle était connue pour son rôle de rédactrice en chef d’un journal d’extrême droite désormais disparu. Médiapart a également retrouvé une page Facebook qu’elle administrait à cette époque.
La députée évoque des « propos mal interprétés »
Bien que cette page Facebook ne soit plus active, elle demeure accessible et contient des centaines de publications datant principalement de 2018. Ces posts sont souvent consacrés à des critiques contre la politique d’Emmanuel Macron, mais pas uniquement. Caroline Parmentier y apparaît en compagnie de Jean-Marie Le Pen, partage des images et caricatures à connotation islamophobe, établit à plusieurs reprises un lien entre la couleur de peau et la délinquance, et se permet des remarques moqueuses à propos de l’orientation sexuelle d’un candidat à la mairie de Paris ; ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres. L’ancienne proche collaboratrice de Marine Le Pen va même jusqu’à exprimer son admiration envers le Maréchal Pétain.
Face à ces révélations, la députée dénonce « une cabale » et justifie ses publications en précisant qu’elle agissait en tant que journaliste, répondant aux questionnements de ses lecteurs sur cette page Facebook. Elle affirme aussi que certains propos sont « sortis de leur contexte ». Toutefois, la majorité des messages postés à cette période ne prêtent guère à l’ambiguïté et semblent émaner uniquement de sa volonté personnelle.
La semaine passée, le site Les Jours avait déjà révélé que plusieurs députés du RN fréquentaient des groupes Facebook où se propageaient des discours racistes. Le secrétaire général du groupe RN à l’Assemblée nationale avait alors adressé un rappel à l’ordre officiel, information publiée par 42mag.fr mardi. Aujourd’hui, une élue de premier plan se trouve directement mise en cause pour avoir tenu des propos condamnables sur les réseaux sociaux. Le fait que aucun responsable du parti contacté n’ait souhaité réagir à cette nouvelle affaire témoigne sans doute du malaise au sein du Rassemblement national, comme si le parti voyait resurgir brusquement ses vieux démons.