Mercredi, Bruno Retailleau, chef du parti Les Républicains, a dévoilé le début d’une nouvelle campagne visant à encourager les personnes honnêtes à rejoindre les rangs du parti. Parallèlement, le ministre de l’Intérieur a engagé une série de contrôles ciblés portant sur les migrants aux points d’entrée du pays, notamment dans les gares et à bord des autocars.
Le jeudi 19 juin au matin, Bruno Retailleau s’est rendu à la Gare du Nord à Paris afin de mettre en lumière les contrôles contre l’immigration clandestine. Depuis la veille, environ 4 000 agents des forces de l’ordre ont été déployés lors d’opérations menées dans les gares et les bus. Le ministre de l’Intérieur a ainsi déclaré que « les migrants en situation irrégulière ne sont plus les bienvenus sur le territoire français ». Il a ajouté, sur Cnews et Europe 1, « Depuis le début de l’année, nous avons procédé à 47 000 interpellations ».
Qu’il s’agisse de sécurité, de lutte contre l’immigration ou de la question de ce qu’il qualifie d’assistanat, le responsable politique vendéen s’empare des sujets qu’il considère importants pour les Français, dans le but de « rassembler tous ceux qui sont désabusés, qu’ils soient déçus par Zemmour, Le Pen ou Macron », explique une de ses collaboratrices proches.
Un retour au bercail pour les électeurs
Cette « maison » à laquelle il fait référence, c’est celle de son parti. Les Républicains voient leur nombre d’adhérents augmenter, passant à 125 000 membres, soit trois fois plus qu’il y a quelques mois seulement. Une nouvelle campagne a été lancée afin de continuer à encourager ces inscriptions, en ciblant « La France des gens honnêtes ». Sur les affiches, on aperçoit de dos une infirmière, un agriculteur et un policier, représentant les citoyens qui travaillent dur, en opposition à ceux qui profiteraient du système. Le ministre de l’Intérieur a expliqué vouloir « s’adresser à la majorité des Français, ceux qui se donnent à fond dans leur travail et qui en ont assez de voir d’autres profiter du système et vivre aux dépens de la société ».

Des centaines de milliers de tracts sont actuellement distribués dans les fédérations puis livrés dès ce week-end sur les marchés, aux sorties des transports en commun comme les cars ou le métro. Ces documents portent la mention « avec Bruno Retailleau ». Cette inscription suscite des remous au sein du camp de Laurent Wauquiez, où l’on considère que « cela pourrait préfigurer l’affiche de 2027… Pourtant, il n’est ni candidat ni désigné pour représenter notre mouvement ».